Les insectes de Georges Brossard s’invitent au Festival multiculturel

La passion se lit dans les yeux de l’entomologiste Georges Brossard. Entouré de ses 500 000 insectes qu’il collectionne dans le sous-sol de sa grande maison dans la montagne de Saint-Bruno-de-Montarville, il a ouvert ses portes au Journal de Chambly pour donner un avant-goût de son activité qu’il proposera au Festival multiculturel, le 8 juillet devant l’hebdomadaire local.
Le fondateur de l’Insectarium de Montréal fera découvrir les insectes à son kiosque devant le Journal de Chambly, de 15 h à 16 h, le 8 juillet. Les plus braves pourront toucher quelques espèces vivantes, alors que les autres pourront surmonter leurs peurs.
« Ce que tu ne crains pas ne t’arrive pas », a lancé avec simplicité l’entomologiste, en déposant doucement une tarentule du Venezuela dans les mains de la journaliste.
Si la peur est bien souvent transmise par les parents selon l’ami des insectes, elle s’évapore rapidement à leur contact. Avec calme, Georges Brossard a pris par la queue un scorpion de la Malaisie, qu’il a délicatement déposé à nouveau dans la paume de la main de son interlocutrice.
« Je n’ai jamais été attaqué par un animal ou un insecte. Dans la jungle, tout est pur. Je n’ai été attaqué que par des humains dans les villes », a-t-il affirmé.
Souvenirs de voyage
Georges Brossard a amorcé sa carrière comme notaire. Dès l’âge de 37 ans, il profitait de la retraite, où il a fondé sa famille et voyagé.
« Je suis le soleil, j’ai visité 140 pays de sept à dix fois, a-t-il compté. Chaque année, j’attrape 50 000 insectes, que je rapporte dans mes bagages. »
Avant de rentrer chez lui, l’entomologiste offre tout ce qu’il avait apporté dans sa grande valise pour laisser la place à ses insectes. Placés minutieusement en papillotes, ses compagnons le suivent en avion.
Avec le temps, M. Brossard arrive à traverser les douanes sans problème, étant bien connu dans le milieu pour avoir toujours respecté les lois qui entourent cette pratique.
Indépendant de fortune, celui qui est aujourd’hui grand-père de deux petits garçons aime partager sa passion avec les autres. Il s’implique dans plusieurs causes, notamment auprès des enfants autistes.
« J’offre aux enfants un millipède et ils développent un sentiment d’appartenance et de protection immense. C’est une forme de zoothérapie », a-t-il comparé.
Amoureux des insectes
« Je me suis intéressé à ceux dont personne ne veut, a-t-il résumé. Les insectes sont une classe méprisée, dédaignée. Ça venait me chercher et je voulais réconcilier les humains avec les insectes. »
Bien plus nombreux que toutes les autres espèces, les insectes méritent leur part d’intérêt, selon le spécialiste.
Si l’on compte 160 000 espèces de papillons, 85 000 de mouches et 500 000 scarabées, on ne calcule que 4000 espèces de mammifères, 8600 d’oiseaux et 2300 d’amphibiens.
« Les insectes sont des modèles de vie dont nous devrions nous inspirer », a estimé M. Brossard, en parlant de la maman tarentule, qui n’abandonnera jamais l’un de ses petits.
Parmi tous les papillons de toutes les couleurs, les espèces tropicales et toutes les formes d’araignées de sa collection, l’entomologiste autodidacte chérit particulièrement ses scarabées d’or. « C’est une grande dose d’adrénaline chaque fois que j’en attrape un », a-t-il admis.
Georges Brossard échangera avec les participants du Festival multiculturel de Chambly, au kiosque du Journal de Chambly.