Le père du vibrationnisme à Chambly

François Faucher, connu pour être l’initiateur du mouvement se nommant le vibrationnisme, sera de passage à La Galerie de Miss Rey de Chambly.

C’est le 20 juin, de 14 h à 17 h, que le peintre bouchervillois est attendu, accompagné d’une quinzaine d’œuvres, pour échanger avec le public. Sérigraphie, sculpture et photographie font partie des univers qu’il a explorés. C’est toutefois outillé du pinceau qu’il a fait sa marque en créant le vibrationnisme.

« C’est un style que j’ai créé. J’étais artiste peintre paysagiste. Peignant dans la nature, je me suis mis à avoir froid et à trembler. Ça a donné des coups de pinceau de travers. Suite à ça, en atelier, j’ai déformé volontairement. Sur une base de cinq ans, j’ai tellement déformé que des éléments s’en sont détachés, créant ainsi un style unique », relate l’artiste ajoutant que le style fut créé et développé de 1983 à 1985. Au fil du temps, la texture s’est ajoutée.

Sa première grande reconnaissance, il l’a eue quand il a exposé à New York en 1993. Il avait à ce moment fait la page de la revue Artspeak, revue de renommée internationale prisée dans le Big Apple. Plus tard, François Faucher a passé TV5 Monde où il a été présenté comme étant « Le père créateur de l’école du vibrationnisme ».

« Quand les Français attribuent ton nom à une école comme par exemple l’école de Rembrandt, l’école de Rubens, l’école des grands maîtres, on peut dire que c’est flatteur », confie François Faucher qui se dit grandement influencé artistiquement par la musique rock des années 70.

Le vibrationnisme se définit comme une forme d’art qui consiste à donner à l’observateur l’impression que le tableau qu’il regarde vibre. Ce style, caractérisé par des effets de tremblement et de vibration, est créé par la déformation périphérique du sujet et l’ajout d’éléments détachés. L’utilisation de couleurs et de matières appropriées contribue aussi à donner cet effet de vibration.

Au début de sa carrière, François Faucher peignait des paysages et des natures mortes. Mais au fil du temps, comme il a reçu une formation musicale dans sa jeunesse et que la musique est ce qui le fait le plus vibrer, celle-ci devient son sujet de prédilection et occupe bientôt plus de 85 % de sa production. Aujourd’hui, tout ce qui l’influence dans la vie de tous les jours peut aussi devenir un sujet à exploiter, comme les sports, les enfants, les professions et les voyages. Sa peinture évolue constamment vers des sujets différents. Des visages, parfois déformés, parfois divisés en deux, souvent très colorés, sont maintenant apparus sur ses tableaux.

Son style, plusieurs le reproduisent désormais. « J’ai été énormément copié. Ceux qui m’ont copié directement ont insulté plusieurs galeries d’art qui n’ont pas voulu les exposer », termine l’artiste de 60 ans.

Un livre expliquant la démarche du peintre quant au vibrationnisme a été publié en 2001. Ses œuvres sont visibles, entre autres, dans de multiples galeries françaises.