La musique qui soulage les maux

MUSIQUE. La chanteuse de Chambly, Nathalie Albert, a combiné sa passion pour la musique et sa sensibilité pour la relation d’aide en se lançant dans les études pour devenir musicothérapeute.

« Je me sens à ma place et que j’évolue dans toutes les choses que j’aime », lance d’emblée l’étudiante présentement en stage dans deux centres de personnes âgées à Chambly.

Après avoir enseigné une vingtaine d’années et chanté à la pige un peu partout dans le monde, Mme Albert a découvert la profession grâce à une nouvelle voisine.

« C’est un concours de circonstances. Je suis allée voir un orienteur. C’est comme si tout mon cheminement m’avait mené là, j’arrive en musicothérapie au bon moment », affirme-t-elle.

Possibilités multiples

La musicothérapie s’adresse à une clientèle large, des enfants aux personnes âgées. Cette forme de thérapie vise des objectifs sociaux, physiques, cognitifs, émotionnels ou encore communicatifs.

Les musicothérapeutes peuvent aussi aider à soulager différents traumatismes, ou encore faire cheminer des personnes souffrant de problèmes de santé mentale.

La musicothérapie peut permettre la socialisation et l’apprentissage de la conscience de l’autre pour les enfants ou les personnes atteintes de déficiences intellectuelles.

Elle peut également favoriser le développement de la motricité pour les patients en réadaptation. Les thérapeutes sont aussi utiles dans les cas de démence, pour travailler la mémoire et les notions cognitives.

« On adapte l’intervention au client. Normalement, on vise à augmenter certaines capacités des enfants et à maintenir celles des personnes âgées », décrit Nathalie Albert.

Un bien-être

À quelques exceptions près, la musique rejoint la plupart des gens. Chaque personne est plus sensible à différentes mélodies et le thérapeute peut jouer avec les tonalités dans ses interventions.

« Jouer ou écouter de la musique peut faire vivre des émotions, ou les libérer », ajoute Mme Albert.

L’art permet de faire passer un message pour plusieurs patients, pour qui la communication peut être plus ardue. « La musique est parfois le pont entre le verbal et le non verbal », estime la Chamblyenne.

La musicothérapie offre un monde de possibilités pour intervenir auprès d’une foule de patients. « Chaque chanson évoque quelque chose de similaire pour tous, mais est rattachée à un souvenir ou une émotion propre à chacun », constate Nathalie Albert.

Cette dernière continue de jouer dans quelques spectacles, en plus de poursuivre ses études pour devenir musicothérapeute.

Elle a notamment participé cette année à l’album jazz It’s autumn de Michael Berard.

Rens.: www.nathaliealbert.com