Entre poésie et émotions au Café-Théâtre de Chambly

La codirectrice artistique du Café-Théâtre, Chantal Reichel, traduira sur scène le texte d’Edgar Lee Masters, adapté par Roland Lepage dans la pièce, Le champ des morts, pendant le mois d’octobre au Café-Théâtre de Chambly. La metteure en scène s’attaque à une pièce riche en émotions qui courtise la poésie.
« J’avais déjà vu cette pièce sublime et je l’avais trouvée extraordinaire, déclare d’entrée de jeu Mme Reichel. C’est un poème qui traite de la vie, de la mort, de l’amour, des déceptions, bref, de la vie ! »
Les neuf comédiens fouleront les planches pour incarner les personnages de ce drame rural, aux textes puissants, évocateurs, qui relatent l’histoire des habitants d’un petit village du terroir du 19e et du début du 20e siècle.
« On découvre des perles de sagesse dans cette pièce. Il y a plusieurs moments où nous pourrions prendre le temps de peser sur pause, y réfléchir, nous parler et recommencer le récit », croit la metteure en scène.

Défi de jeu

Le champ des morts s’avère un bon défi de jeu à relever pour les comédiens, qui doivent interpréter indirectement des personnages de figurants. « Ils sont sur scène toute la pièce. Lorsqu’ils ne jouent pas, ils sont à l’arrière. C’est l’une de mes mises en scène qui m’a demandé le plus d’énergie, puisque la présentation de la pièce est différente, pas traditionnelle », confie Chantal Reichel.
Si le récit exploite le « langage poétique de nos grands-parents », la diversité chez les comédiens aide. Dans l’équipe, la recrue est âgée de 25 ans et ne connaît pas nécessairement toutes les expressions utilisées dans l’histoire. La doyenne est septuagénaire et peut traduire les lignes de la pièce pour ses confrères et consœurs.
Rachel Tara Marien accompagne en musique à la direction musicale les comédiens, qui sont entourés des décors peints par Chantal Pinard.

Tombée dans la potion

L’amour du théâtre est difficile à cacher pour Chantal Reichel, qui a découvert cette passion par le biais de l’improvisation, il y a 30 ans. Grâce à des amis, elle monte sur scène pour une première fois et a automatiquement la piqûre.
Au cours de sa carrière, elle a œuvré comme journaliste culturelle et a signé plusieurs critiques de pièces de théâtre. Son expérience lui permet de porter aujourd’hui un regard différent à son travail sur ses projets au Café-Théâtre.
Après la présentation de sa mise en scène en septembre, la mordue de théâtre n’aura pas le temps de souffler, puisqu’elle remplacera une comédienne pour la prochaine pièce présentée en novembre. « On se reposera en décembre », plaisante-t-elle.
Le champ des morts est joué tous les vendredis et samedis du 29 septembre au 28 octobre, au Café-Théâtre de Chambly.
Renseignements : www.cafe-theatredechambly.com