DJ TO

Disque-jockey à 13 ans

Antonin Rey, 13 ans, a animé musicalement la soirée lors du spectacle d’humour du 24 octobre dernier, au Pôle culturel de Chambly, pour la Maison Stéphane Fallu. Le jeune artiste, connu sous le nom de DJ TO, caresse de grandes ambitions.

Vers l’âge de neuf ans, par intérêt, Antonin est devenu platiniste. Rapidement, la passion s’est emparé de lui, si bien qu’il le fait maintenant de façon « professionnelle ». 

La pomme n’est pas tombée bien loin de l’arbre. DJ TO assure la relève de son père, qui, dans un plus jeune temps, œuvrait à titre de disque-jockey (D.J.) de mariage. Après avoir suivi les pas de son père, c’est le chemin de David Guetta, l’un des grands de l’industrie, qu’il poursuit. « Il est devenu mon idole. Il est toujours dans mes pensées, dans mes projets », lance naturellement le jeune homme de Saint-Jean-sur-Richelieu. Suivant les ateliers du Le Loop, académie du D.J., avec Dj Kleancut, Antonin a consolidé sa progression. 

Débrouillard pour s’équiper

Antonin a regardé plusieurs vidéos informatives afin de saisir l’équipement qui lui convenait. « J’ai vraiment commencé par la base », rappelle-t-il. Il s’est ensuite mis à niveau. « Pour ça, ça coûte très cher, l’équipement », convient le musicien. Débrouillard, pendant la COVID-19, il a créé un événement virtuel. Les spectateurs devaient payer un droit d’entrée. Cette prestation lui a permis d’amasser une somme d’argent substantielle, en route vers une platine de qualité supérieure. 

Les qualités du D.J.

Il ne suffit pas que de mettre un disque, d’appuyer sur une mise en marche et de laisser la musique faire son œuvre pour être un bon D.J. digne de ce nom. « Il faut écouter son public. Je fais des playlists, mais, en revanche, si je vois que le public n’est pas présent, je suis responsable de changer de style pour rassembler le gens. Le D.J. doit trouver une entente entre lui et son public », explique DJ TO. Il met l’accent sur le rôle qu’a le D.J., à savoir installer la cohésion et créer une liaison avec la foule qu’il divertit.

« Tu dois être présent, danser et parler au micro, pas juste faire tes trucs derrière les platines », nuance-t-il.

DJ TO rappelle l’importance du temps de préparation avant la prestation. Ce temps, le public n’en est pas toujours conscient. « Il faut trouver les bonnes transitions pour que tout fonctionne bien. Ça demande des répétitions », boucle-t-il sur le sujet. 

Son nom, il le façonne une note à la fois. Après sa prestation au Pôle culturel, DJ TO a joué pour la Fondation maman Dion. L’entité a pour mission de favoriser l’épanouissement, le développement de l’estime de soi et le désir de réussir à l’école des jeunes québécois âgés entre 5 et 16 ans issus de milieux défavorisés. « C’est le fun de réchauffer la salle pour les gens présents à ce genre d’événement », se réjouit Antonin. C’est bénévolement qu’il a offert ses services afin de contribuer à la cause. Pour l’instant, les réseaux sociaux et le bouche à oreille sont les vecteurs principaux qu’il utilise pour se faire connaître. 

Musique et grève

Comme de nombreux jeunes au Québec, Antonin Rey manque des cours en raison des moyens de pression exercés par le personnel du milieu scolaire. « On en profite pour pratiquer », affirme celui qui se prépare pour la période des Fêtes.

Devant le public, Antonin gère bien la situation. « J’ai toujours aimé la scène. Je n’ai jamais été une personne stressée. C’est toujours positif et j’ai hâte », dit-il sagement. 

Antonin voit grand. Plus tard, il aspire à être des plus grands festivals et à « voyager dans le monde entier. Mon rêve, c’est de pouvoir aller mixer au festival Tomorrowland », précise-t-il. DJ TO se voit comme un diffuseur de bonheur.

« J’ai toujours aimé voir sourire les gens. Ça donne du plaisir de voir les foules danser sur ce que tu proposes, c’est motivant », complète l’élève de deuxième secondaire.