Combiner l’art visuel à la poésie
Au Pôle culturel, le 2 février, sera lancée l‘œuvre graphique et poétique sous forme de livre, coécrite par Marie-Aline Lemay, une Richeloise, ainsi que sa sœur cosmique Édith Labrecque.
Le livre se nomme Refuge. Fragmenté en trois parties ayant respectivement pour nom Le cœur dans tous ses états, Tourbillon de la vie et Liberté, il caresse l’œil de photos, de gravures, de collages et de peintures réalisées par Mme Lemay, accompagnés des poèmes d’Édith Labrecque, qui eux, éveillent l’esprit.
Phase 1
« L’aventure s’est initialisée en 2006 avec la section Le cœur dans tous ses états, avance la Richeloise. Je faisais des gravures sur bois avec impression et Édith avait écrit des poèmes sur chacun des tableaux. J’avais la séparation au cœur. Les images et les poèmes résultent de cet état », raconte l’artiste visuelle dont l’œuvre est rehaussée d’un support auditif sur lequel l’actrice Isabelle Brouillette fait la lecture des poèmes.
Phase 2
« La deuxième partie du livre, la plus courte, se nomme Tourbillon. J’y fais du collage, car je devais prendre du repos en raison d’une tendinite à la main. Cela symbolise le tourbillon de la vie. Je trouve que la vie va tellement vite et, finalement, on finit par attacher de l’importance à des choses futiles. Comme si l’on n’arrivait plus à bien sélectionner ce qui nous rend heureux. On confond le bonheur avec les à-côtés qui ne sont pas nécessaires », confie celle qui, simultanément à la création, a enseigné pendant 32 ans.
« Enfant, je ne faisais que dessiner et j’aurais souhaité aller aux Beaux-arts. » – Marie-Aline Lemay
Phase 3
Le sentiment de la liberté lié à l’art est récurrent chez beaucoup d’artistes.
« La portion se nommant Liberté est de la peinture, médium que j’ai débuté il y a sept ans. J’ai toujours travaillé avec des thèmes. Quand j’ai commencé la peinture, je ne voulais pas m’imposer de thèmes. J’ai voulu prendre la toile blanche, y déposer de la couleur et ça fera ce que ça fera, d’où découle la liberté », décrit Marie-Aline Lemay quant à sa démarche créative.
Ce n’était pas gravé dans le ciel
Enfant, rien ne prédestinait Mme Lemay à ce volet artistique.
« J’ai commencé mes cours en arts à l’université en 1977. Enfant, je ne faisais que dessiner et j’aurais souhaité aller aux Beaux-arts, mais je vivais en campagne. Il n’y avait aucun artiste autour de moi, mes parents étaient pauvres et mon père, invalide. C’était mission impossible. Je suis donc devenue enseignante, carrière que j’ai adorée, mais l’art a toujours été dans ma tête », avoue celle qui, dès son premier contact avec la gravure, a vécu une révélation, un véritable coup de foudre.