Catherine Bérubé flouée par une productrice

CINÉMA. La comédienne de Chambly, Catherine Bérubé, a dénoncé avec les autres membres de la distribution du projet de long-métrage Secret d’hiver, de la productrice Marie-Ange Barbancourt, de ne pas avoir été payés pour leur travail.

Elle et son confrère Patrick Labbé ont sonné l’alarme dans une infolettre de l’Union des artistes (UDA), publiée le 7 février.

En 2015, les comédiens ont entrepris le tournage de cette coproduction France-Québec. Approchée pour camper le personnage de Dominique, une pianiste atteinte du syndrome d’Asperger, Catherine Bérubé considérait  ce rôle comme un grand défi d’interprétation.

Pour se préparer au tournage, l’artiste a visité des centres pour se familiariser avec la réalité de l’autisme et échanger avec les intervenants. Elle a également déboursé  pour suivre des cours de piano.

Plusieurs démarches vaines

Après quelques tentatives, demeurées vaines  auprès de la productrice de l’agente des deux comédiens québécois, Micheline St-Laurent, l’UDA a envoyé un grief à la production pour réclamer les documents et sommes dues (contrats, feuille de temps, paiements, etc.).

N’ayant reçu aucune réponse suite au dépôt du grief, l’UDA a transféré le dossier en arbitrage et a demandé qu’un arbitre du ministère de la Culture et des Communications s’occupe de ce dossier.

En mars 2016, l’arbitre a donné raison à l’UDA et a ordonné à la production de rembourser le montant réclamé de 80 000$ afin de couvrir les frais et les cachets des artistes.

Malgré tout, les comédiens n’ont jamais vu la couleur de leur argent, puisque la compagnie de production Marie-Ange Barbancourt n’a pas de fonds pour les rembourser.

Mise en garde

Jointe au téléphone par le Journal de Chambly, l’agente de Catherine Bérubé indiquait que la comédienne préférait ne pas s’étendre sur le dossier, et qu’elle souhaitait par cette démarche avertir ses collègues de l’UDA.

«Notre plus grand échec serait que d’autres artistes se fassent flouer par Marie-Ange Barbancourt», a réagi la Chamblyenne dans l’infolettre transmise le 7 février.

Sur les ondes du 98,5 FM à l’émission matinale de Paul Arcand, Patrick Labbé qualifiait la productrice d’«escroc».

«Marie-Ange est au milieu du cinéma ce que Vincent Lacroix était au milieu de la finance! Ce type de personne, on n’en veut pas dans l’industrie!», s’est-il indigné dans le billet de l’UDA.

Réponse

Deux jours après la sortie publique des deux artistes, la productrice se défendait dans un article du Journal de Montréal.

«C’est une production de Damien Scimeca qui m’a flouée. […] L’effet domino s’en est ressenti parce que la production canadienne est minoritaire. Je veux rétablir les faits. On n’a pas floué, c’est une dette. Je n’ai floué personne. J’ai été prise dans cette histoire en raison d’un effet domino», lit-on dans l’article.

Autres projets

Avec son conjoint réalisateur, Gabriel Allard, Catherine Bérubé a lancé sa boîte de production, Grand Karma. Leur compagnie de production cinématographique compte déjà quelques productions indépendantes à son actif.

La comédienne sera également en vedette en mars dans la série Victor Lessard, basée sur le roman Je me souviens de Martin Michaud.

Parfaitement bilingue, la Chamblyenne jouera également dans quelques productions anglophones, telles que The Disappearance et Reign.