L'amour, la mort et le prêt-à-porter : au-delà de l’accessoire, des tranches de vie

Le Café Théâtre de Chambly présente L’amour, la mort et le prêt-à-porter, une pièce qui fait écho à la garde-robe féminine tout en dépassant le côté accessoire.
La comédie de Nora et Delia Ephron, traduite par Danièle Lorrain, est une première mise en scène signée Julien Manuel Audet.
« Une robe, un soutien-gorge, des souliers à talons hauts deviennent tour à tour prétexte pour parler des événements heureux et des drames qui nous façonnent. Sur le ton de la confidence, avec humour et autodérision, les personnages s’adressent directement au public et portent une parole qui, sans être revendicatrice, demeure profondément féminine », peut-on lire dans la présentation de la pièce.
Le Café Théâtre de Chambly a honoré les femmes cette année en leur offrant exclusivement d’adapter des pièces. Depuis janvier, elles se sont relayées pour présenter différents sujets sur la condition féminine. Or, pour L’amour, la mort et le prêt-à-porter, Julien Manuel Audet a été appelé à la rescousse, car une de ses collègues metteure en scène devait délaisser le projet pour des raisons professionnelles.

Comme une illustration de souvenirs

Tour à tour, ces femmes prendront la parole pour présenter « des monologues drôles et émouvants, qui se suivent comme des vêtements sur une corde à linge. Une pièce de théâtre écrite et traduite par des femmes, d’après un roman écrit par une femme, qui parle des femmes et met en scène… des femmes ! »
« Un très gros défi, confie au bout du fil celui qui est aussi comédien. Un sujet féminin joué par six femmes. J’ai dû demander conseil et aide des comédiennes pour pouvoir utiliser les bons termes et aller dans la bonne voie. »
Julien Manuel Audet explique avoir décidé de minimiser l’utilisation des vêtements, en ce sens que ceux-ci restent seulement des accessoires. « Les vêtements sont projetés comme une illustration de souvenirs. »

Un travail d’équipe

Cette responsabilité de mener un travail jusqu’à bon port a nécessité sans cesse des ajustements. Le metteur en scène qui prend donc les commandes du travail de répétition dès le mois de novembre a dû faire face à des départs de comédiennes, ce qui l’obligeait à s’adapter au fur et à mesure. « Les répétitions se sont bien déroulées. On avait besoin de quelques ajustements étant donné que nous avons remplacé trois comédiennes et remanié un peu la mise en scène. Chacune d’elles a participé et donné son point de vue et elles ont solidifié mes idées à moi. Un vrai travail d’équipe », se réjouit le metteur en scène.

« Un très gros défi. Un sujet féminin joué par six femmes. J’ai dû demander conseil et aide des comédiennes pour pouvoir utiliser les bons termes et aller dans la bonne voie. » – Julien Manuel Audet

À titre de comédien, Julien Manuel Audet fait partie de la troupe du Café Théâtre de Chambly depuis 2011. La dernière fois qu’il a mis en scène une pièce remonte a dix ans. « C’est une expérience lointaine; c’est un plongeon, une façon de me lancer dans l’aventure et de montrer ce que je suis capable de faire. » Et d’ajouter : « on dit souvent que les premières impressions sont les bonnes; celles que les gens vont garder. J’ai mis beaucoup d’importance pour réussir la pièce. On laisse maintenant le projet au public et on espère qu’il va bien l’accueillir ».
Monteront sur scène pour présenter L’amour, la mort et le prêt-à-porter, les comédiennes Sophie Archambault, Marie-Josée Bourgeois, Sarah-Michelle Dumoulin, Pauline Gauvin, Anne-Marie Guay et Anne Paquin.
La pièce aura lieu du 29 juin au 21 juillet, soit tous les vendredis et samedis à 20 h. Le coût du billet est de 17 $ pour les adultes, enfants 12 ans et moins 7 $; souper théâtre 40 $ aux Grillades du Fort et à La Croisée des chemins. Réservation : 450 447-2953.
www.cafe-theatredechambly.com