Une mise en place réaliste?
Le ministère de l’Éducation a annoncé que les écoles primaires et secondaires du devront organiser des «camps pédagogiques» pour les élèves éprouvant des difficultés scolaires.
L’information qu’a reçu le Journal de Chambly de la part de l’équipe de Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation et député de Chambly, est la suivante :
« Afin d’assurer la réussite éducative de tous les élèves, nous travaillons à rendre possible la mise sur pied de camps pédagogiques d’une durée de 3 semaines. Ces camps permettraient aux élèves vulnérables de faire une révision de certaines matières de base, en présence d’un enseignant et de professionnels.
Ils débuteraient durant la période estivale, possiblement en juin, et la participation se ferait sur une base volontaire.
Au primaire, ces camps pédagogiques seraient offerts pour les élèves du Grand Montréal et de la MRC de Joliette. Au secondaire, tous les élèves y auraient droit. L’organisation de ces camps requiert une réouverture partielle, moyennant les mesures sanitaires applicables, des établissements scolaires.
« Malheureusement, le succès de cette opération se bute à des réalités logistiques et pratiques. » – Jean-François Parent
Des discussions se poursuivent à cet effet, entre autres avec la Santé publique. Nous avons informé le réseau scolaire de manière préventive afin que celui-ci puisse se préparer dès maintenant. Plus de détails suivront dans les prochains jours. »
À cette annonce, Jean-François Parent, président-directeur général de l’Association des Cadres Scolaires du Québec (ACSQ) a répondu au ministre par l’entremise d’une lettre. On peut y lire qu’en « matière de rattrapage scolaire, la position de l’AQCS a toujours été claire : afin de bien servir l’élève et d’obtenir des résultats intéressants, il vaut mieux envisager ce rattrapage dans le cadre de la prochaine année scolaire ou tout au long du cycle à venir… Malheureusement, le succès de cette opération se bute à des réalités logistiques et pratiques qui compromettent la réalisation de ces « camps pédagogiques ». Même avec toute la bonne volonté, l’ingéniosité, l’engagement et l’agilité de nos membres, je me vois dans l’obligation de vous signifier que nous avons de sérieux doutes quant à faisabilité de la mise en place des « camps pédagogiques » avec un échéancier si serré. »
Centre se services des Hautes-Rivières (CSDHR)
« Il faut comprendre qu’en gestion de crise, des fois on avance, toujours, à mon avis, avec une grande pureté d’intentions, mentionne Dominique Lachapelle, directrice générale du CSDHR. Malgré l’insécurité que cela aurait pu engendrer de recevoir cette nouvelle, ici, nous étions immédiatement en mode solutions. Cela découle du fait que nous avions déjà une bonne structure en place pour les élèves vulnérables et ces « camps pédagogiques » représentent une opportunité de bonifier notre service. »
Centre de services des Patriotes (CSP)
Au CSP, la porte-parole a répondu que « les élèves qui vont être appelés à participer à ces camps pédagogiques, sont les élèves plus vulnérables pour qui l’accompagnement à distance fonctionne moins bien. Les équipes-écoles travaillent actuellement à constituer une liste de ces élèves avec qui ils vont communiquer. Concernant l’organisation de ces camps, nous avons déduit ce matin (3 juin), à la suite de l’entrevue que Jean-François Roberge a accordé au 98,5 FM, que nous devrions recevoir de nouvelles directives cet après-midi. Par prudence, nous attendons celles-ci avant de planifier l’organisation des camps. »