Une attente qui s’étire
Les commerces se trouvant sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) devront attendre au moins jusqu’au 25 mai avant d’ouvrir leurs portes.
Ils souhaitaient recevoir leurs clients dès le 19 mai. Ils devront finalement attendre au moins jusqu’au 25 mai. Après de nombreuses semaines d’inactivité, la patience des commerçants est, une fois de plus, mise à l’épreuve.
« C’est une période plus que difficile, déclare, à court de mots, d’entrée de jeu Sébastien Dion, président de la Chambre de commerce et d’industrie du Bassin de Chambly (CCIBC). Les commerçants sont résilients, ils comprennent, par contre, pour certains membres, chaque journée qui passe devient critique. »
Salon de coiffure
Les commerces de services, quant à eux, attendent toujours l’annonce du premier ministre afin de reprendre du collier. C’est le cas de Esthel Lapointe, propriétaire du salon Bella Gi coiffure.
« Nous attendons l’information de François Legault. Il n’est pas possible de couper des cheveux à deux mètres de distance, on touche aux gens. On fait donc partie des derniers commerces qui rouvriront », déclare d’office la propriétaire du salon.
« Les commerçants sont résilients, ils comprennent, par contre, pour certains membres chaque journée qui passe devient critique. » – Sébastien Dion
« Pour nous, les mesures représentent un casse-tête. Nous ne pourrons pas être plus de deux à trois coiffeuses par jour. Également, ce sera un client à la fois. Les coiffeuses auront des masques, nous distribuerons du Purrel à l’entrée et nous désinfecterons d’autant plus les ciseaux et brosses », mentionne Mme Lapointe qui devra augmenter les heures de travail afin de rencontrer un revenu décent.
Repousses repoussantes
Femmes et hommes, habitués à un entretien capillaire régulier et soigné, peines à voir la repousse que leur suggère invariablement le reflet du miroir. Pour certains, se ruer sur la chaise de leur coiffeuse se retrouve en tête de liste des actions qu’ils poseront lorsque le confinement arrivera à terme.
« Chaque jour, je reçois des messages de clientes qui me demandent d’être dans les premières clientes. Ma semaine de premières clientes est comme une semaine de Noël. Ce sera la folie », dit la coiffeuse qui a aidé ses clientes à distance à l’aide de vidéos à couper les cheveux de leurs enfants ou conjoint et en préparant des trousses à coloration que les clientes pouvaient récupérer de façon sanitaire.
Territoire divisé
Parmi les villes que le journal couvre, Marieville Rougemont, Saint-Césaire et Sainte-Angèle-de-Monnoir ne font pas partie de la CMM. La Boutique Touchatou de Marieville a rouvert ses portes le 4 mai, elle qui avait fermé boutique depuis le 16 mars.
« J’ai ouvert à heures réduites. C’est un début tranquille, nous avons cinq à six clients par jour. Ce n’est pas la norme », dépeint Monique Lamarche, propriétaire des lieux.