Un métier ingrat

L’agente de sécurité d’un commerce se trouvant sur le territoire que le Journal de Chambly couvre reçoit son lot d’insultes en cette période où la patience est mise à rude épreuve.

Nous avons rencontré une agente de sécurité dont nous tairons le nom alors qu’elle faisait son travail. À l’entrée de l’entreprise, elle s’assure que les consignes préservant la santé et la sécurité de tous soient respectées. Ce ne sont pas des journées paisibles qu’elle connaît présentement.

« Ce sont de grosses journées. On fait des 14 heures par jour. Les gens ici sont conscients de la situation en général. J’aime travailler ici, mais il est vrai que c’est difficile parfois », admet-elle.

Avec ce travail, l’agente souhaite faire partie de ce qui fera positivement la différence. Or, certains la voient comme une nuisance.

« On peut se faire envoyer promener. Je me suis fait dire cette semaine : « si tu ne me laisses pas entrer avec ma femme, je te crache dans la face. »

Les commerces encore ouverts à ce jour « limitent l’accès à un individu par famille afin de maximiser le nombre de familles en un lieu et limiter la contagion », souligne l’agente.

« Je me fais répondre ‘’ c’est ma femme, on couche ensemble, ça ne change rien si j’entre avec elle », se fait dire l’agente de sécurité qui tente de limiter l’accès selon les normes.

« Ça fait un peu peur considérant que nous ne sommes pas rémunérés à notre juste valeur. » – Agente de sécurité.

Agent de sécurité happé

Bien qu’il demeure certains faits à rétablir, l’histoire de l’agent de sécurité happé au magasin Walmart de Sherbrooke a marqué l’imaginaire des Québécois.

« Je connais l’agent de sécurité en question. J’ai déjà eu des contrats avec lui dans le passé. Ça fait un peu peur considérant que nous ne sommes pas rémunérés à notre juste valeur. Nous ne sommes pas pris suffisamment au sérieux du fait que les gens considèrent que nous ne sommes pas des policiers. Nous nous mettons à risque pour que tout se passe bien au même titre que ceux qui travaillent dans les hôpitaux. Ce ne sont pas tous les gens qui comprennent cela », conclut la femme.