Pas de retour à l’école: un casse-tête pour des parents

La fermeture des écoles et le fait que celles incluses dans la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) n’ouvriront pas avant la prochaine rentrée amènent certaines problématiques de logistiques pour des parents.

C’est le cas d’Isabelle, qui préfère taire son nom de famille, dont l’enfant fréquente l’école maternelle de la Passerelle, à Chambly. La résidante de Chambly est séparée du père de son enfant. Ils en ont la garde partagée en temps égal.

Le père est superviseur pour un service ambulancier. Le télétravail est impossible pour lui. Elle est cadre pour une grande entreprise, dont elle préfère taire le nom pour ne pas avoir de représailles. La Chamblyenne effectue principalement du télétravail, mais doit tout de même être présente à son lieu de travail au moins une à deux fois par semaine.

« Les services de garde d’urgence sont accessibles que pour le papa. On n’y a pas accès à cause des changements de garde fréquents dans la semaine. Le service de garde d’urgence ne permet pas que papa amène fiston le matin et que maman aille le chercher le soir », raconte-t-elle.

« Le gouvernement ferme tout et n’offre aucune solution aux parents qui doivent être au travail. »
– Une maman

Enfreindre les mesures

La famille des parents n’est pas dans la région. Comme il n’est pas possible pour le père de faire du télétravail et qu’il est impossible pour les deux d’amener l’enfant sur leur lieu de travail, ils doivent se résoudre à enfreindre certaines mesures. Ce sont des amis  ou voisins qui s’occupent du petit lorsque c’est nécessaire.

Il n’est pas possible pour les parents de rester avec l’enfant. « Je ne veux pas me mettre sur le PCU (Prestation d’urgence du Canada), puisque ça représente la moitié de mon salaire mensuel. Je n’ai déjà pas accès à aucune pension, ou autre aide financière. On ne peut pas non plus se permettre une gardienne à temps plein, dont le tarif est autour de 50 $ par jour. De plus, on n’a pas accès à nos vacances, parce qu’elles ont été refusées chez les deux employeurs », affirme la maman.

Le retour à l’école aurait aidé cette famille dans la logistique du quotidien.

Camp de jour

Avant de savoir que les camps de jour seraient offerts partout au Québec, les parents ont décidé d’inscrire leur enfant au camp de jour de la ville de résidence du père, qui est en dehors de la CMM, où les écoles ont repris depuis le 11 mai.

« Le gouvernement ferme tout et n’offre aucune solution aux parents qui doivent être au travail. Demander aux employeurs d’être réceptifs, ouverts et patients fait son temps. Mes patrons ne seront pas si réceptifs jusqu’en septembre », conclut-elle.

Finalement, le gouvernement a annoncé le 21 mai que les camps de jour pourraient ouvrir dès le 22 juin mais avec certaines conditions.