Les CSS sont prêts pour cette rentrée différente

La COVID chamboule la vie de tous. La rentrée scolaire 2020 n’y fera pas exception. Les centres de services scolaires travaillent depuis juin, avec le plan soumis par le ministère de l’Éducation, afin d’y faire face.

Les centres de services scolaires des Patriotes (CSSP) et des Hautes-Rivières (CSSDHR) peaufinent actuellement les derniers détails, à la suite de la mise à jour du plan par le ministre présenté le 10 août, en vue d’être fin prêts le 1er septembre pour accueillir les élèves à l’occasion de cette rentrée différente.

Somme toute, l’information transmise en juin est restée similaire, à l’exception du port du masque pour les élèves de 10 ans et plus ainsi que l’annulation de « bulles » au sein d’un même groupe.

Luc Lapointe, directeur général de la CSSP, mentionne que le réseau avait sollicité le ministre afin d’obtenir les directives pour pouvoir commencer la planification. « Une rentrée ne se prépare pas en quelques jours. C’est une opération énorme », souligne-t-il. Dominique Lachapelle, directrice du CSSDHR, indique que ça a permis de faire progresser la planification avant les vacances.

Dans les deux CSS, les directions ont confiance que la rentrée se déroulera sans trop de problèmes. Mme Lachapelle souligne que dans leur CSS, la rentrée se fera graduellement, par exemple pour permettre aux élèves qui ont quitté le primaire, mais qui n’ont pu visiter l’école secondaire, de s’y familiariser.

Mesures d’hygiène

Au CSSP, la majorité des écoles n’ont pas rouvert au printemps. M. Lapointe indique que dans les premières semaines, le personnel et les élèves devront s’adapter à une nouvelle routine, notamment le lavage des mains et le port du masque. Les horaires pour que les élèves se déplacent dans les écoles, pour les dîners et les récréations ont aussi été ajustés. De plus, une partie du budget a été consacrée à l’embauche de personnel pour désinfecter et nettoyer les lieux.

Au CSSDHR, les écoles primaires de Richelieu et de Saint-Mathias-sur-Richelieu ainsi que les écoles secondaires n’avaient pas rouvert. « Tout a été mis en place pour poursuivre dans la continuité. Les structures sanitaires se sont montrées efficaces », dit Mme Lachapelle.

Rattrapage

Puisque les écoles ont fermé, bien que les professeurs aient fait l’enseignement à distance, certaines notions n’ont pu être montrées. Lors de ce retour à l’école, les enseignants devront évaluer le niveau de connaissances des personnes assises devant eux.

« Notre préoccupation première est de prendre chacun des élèves là où il est et de l’aider à développer son plein potentiel », affirme M. Lapointe. Il ajoute qu’un outil avait été élaboré pour le retour en mai, qui n’a finalement pas eu lieu. Les professeurs pourront s’en servir pour évaluer les acquis de leurs élèves et ainsi tracer le portrait de leur classe.

« C’est certain qu’il y aura un inconnu. L’enseignant ne saura pas ce que son groupe d’élèves a fait ou non. On veut les outiller pour répondre aux besoins des élèves », indique de son côté Mme Lachapelle.

École à distance

Le ministre a assuré qu’en cas de personne atteinte de la COVID-19, la classe pourrait basculer rapidement à distance. Les deux directeurs généraux assurent que ce sera le cas dans leurs établissements.

Au CSSP, M. Lapointe souligne que son personnel a pris de l’expérience au printemps. Également, plus de 6000 ordinateurs ont été achetés afin que, dès le jour initial, chaque élève ait le sien. Au cours des premiers jours, il sera donc possible de s’y familiariser afin d’être prêt si nécessaire.

Au CSSDHR, Mme Lachapelle souligne avoir une école virtuelle qui a été présentée à d’autres centres de services scolaires. « On est assez aptes à basculer
rapidement », précise-t-elle.

Dans les deux cas, le personnel enseignant aux prises avec des conditions de santé ne leur permettant pas d’assurer une présence physique aura la tâche d’enseigner à distance aux élèves dans la même condition. Ceux-ci doivent fournir un papier du médecin.

Suppléance

Au CSSP, M.Lapointe indique qu’une rotation du personnel d’une école à l’autre peut être possible. « Je me fie à l’expertise de la santé publique », avance-t-il. Le CSSP a également installé des Plexiglas devant les bureaux des enseignants.

Au CSSDHR, on soutient que chaque école aura sa liste de suppléants.

Autres cours

Une des problématiques avec cette rentrée est de conserver les élèves d’un même groupe toujours ensemble. En quatrième et cinquième secondaire, les écoliers doivent faire des choix de cours optionnels. Au CSSP, M. Lapointe souligne le travail de son personnel afin de former des groupes selon les choix d’option des élèves. Cependant, certains ont eu leur deuxième ou troisième choix. Cela permettra d’assurer la présence de tous les élèves à l’école.

Au CSSDHR, différents scénarios sont encore étudiés. « Le problème qu’on a, c’est que les écoles débordent. Il faut trouver des locaux assez grands. On vise que tous les élèves soient présents physiquement », mentionne la directrice générale.

Dans les deux cas, des cours d’art, de musique et d’éducation physique seront dispensés avec des mesures d’hygiène accrues.

De plus, les directeurs généraux des CSS ont mentionné qu’il serait possible d’offrir des activités parascolaires. Les modalités à cet effet ne sont toutefois pas encore définies.

Transport scolaire

En juin, le transport scolaire était le principal casse-tête des CSS, puisque le nombre d’élèves permis à bord était de 12. Le ministre et la santé publique ont assoupli la règle pour permettre d’en prendre 48. Certains parents ont aussi pris la décision de transporter leur enfant, ce qui a facilité la tâche des CSS.