L’école à distance pour le deuxième cycle du secondaire

Les directions d’école ont eu du pain sur la planche afin d’organiser leur milieu de travail selon les normes et d’éviter l’éclosion de la COVID-19 entre leurs murs. Des mesures plus rigides s’ajoutent à la charge.

Alors que se sont resserrées les mesures pour les élèves de quatrième et cinquième secondaire, Serge Gobat, directeur de l’école Paul-Germain-Ostiguy (PGO) à Saint-Césaire, souligne particulièrement la collaboration des élèves depuis la rentrée.

« Nous n’étions pas certains que la majorité de nos élèves collaboreraient bien avec le port du masque, la désinfection des mains et le respect de la distanciation. Nous avons été agréablement surpris par le comportement de nos élèves », met-il en lumière.

L’école PGO vivait d’emblée l’école hybride avant le resserrement annoncé. Les élèves de deuxième cycle du secondaire avaient déjà une journée sur deux en présentiel et l’autre en virtuel (à distance). Cela a eu l’effet de mentorat inversé au sein du personnel de l’école. Des jumelages naturels se sont produits entre enseignants novices, nouvellement arrivés dans la profession, qui ont épaulé et soutenu d’anciens enseignants parfois moins aguerris en technologie. Ce partage de connaissances n’est pas usuel alors qu’il est habituellement unidirectionnel, des anciens vers les plus jeunes de la profession. Plus que jamais, l’équipe travaille en collaboration.

« Pour l’enseignement à distance, on demande à nos élèves de 4 et 5 de faire preuve d’une grande maturité et d’être disciplinés. C’est plus difficile à distance de se brancher, d’être sérieux et de suivre un cours pendant 75 minutes. De l’autre côté, on demande à nos enseignants d’offrir leur prestation d’une façon qui n’a jamais été faite au secondaire à l’école publique. Jusqu’à présent, les enseignants se partagent les bons coups, tout comme ce qui est problématique », fait valoir le directeur, qui encense l’esprit de corps qui règne à l’école malgré l’anxiété qu’a pu mettre en reflet l’utilisation des technologies chez certains.

« C’est plus difficile à distance de se brancher, d’être sérieux et de suivre un cours pendant 75 minutes. » – Serge Gobat

École à distance à temps plein

De la deuxième vague forte jaillit naturellement l’éventualité que l’école bascule entièrement vers l’enseignement à distance.

« Quand on a monté notre plan de la rentrée, l’un des mots d’ordre était switch, car si jamais confinement il y avait, on veut pouvoir, en l’espace de deux jours, tomber en enseignement à distance. Notre personnel a été formé en ce sens. Aussi, on a demandé que le transfert des connaissances soit fait dans tous les groupes d’élèves pour qu’ils soient en mesure de travailler avec les bons outils », complète M. Gobat.

La régie plus présente

Les services de police de la région ont lancé un appel aux jeunes et à leurs parents afin de limiter la propagation de la COVID-19. Dans le contexte des efforts supplémentaires demandés à la population québécoise afin de limiter la propagation de la COVID-19, et plus particulièrement de ceux demandés cette semaine au milieu de l’éducation, le Service de police de l’agglomération de Longueuil, la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent, la Commission scolaire Riverside, les Centres de services scolaires Marie-Victorin et des Patriotes, la Fédération des établissements d’enseignement privés, les CISSS-Montérégie Centre et Est, les organismes communautaires de la région ainsi que les villes de l’agglomération de Longueuil se mobilisent afin de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la réussite des élèves.

« Si une grande majorité de jeunes s’appliquent à respecter la distanciation de 2 mètres et à bien porter le couvre-visage aux endroits exigés, à l’intérieur et près des écoles, il n’en demeure pas moins que plusieurs comportements à risques ont été observés, tant par les policiers, que par les membres du personnel des écoles. Plus que jamais, les parents sont invités à poursuivre la discussion sur les moyens de protection en temps de crise sanitaire avec leurs enfants », a indiqué dans un communiqué la régie de police.

Aujourd’hui, une des premières actions de cette mobilisation débutera par une nouvelle tournée des policiers sur les terrains des écoles, accompagnés des partenaires, afin de sensibiliser les élèves sur le respect des consignes sanitaires. (FK)

Une école éprouvée

L’école de Ramezay, à Marieville, n’a pas vécu une rentrée scolaire de tout repos. Le protocole d’urgence en cas de résultat positif, elle le maîtrise désormais avec fluidité. Après avoir vu l’ensemble de son troisième cycle être mis en isolement préventif plus tôt, c’est un deuxième cas que l’école a vécu, obligeant cette fois un groupe de deuxième année à demeurer à la maison jusqu’à ce que la santé publique lève l’isolement.