Réouverture des commerces: les clients au rendez-vous

L’ouverture des commerces de la région était attendue par les commerçants, mais aussi de la population. Les clients étaient au rendez-vous dès les premiers jours.

Les commerces, qui ont une porte donnant à l’extérieur, ont pu rouvrir à partir du 25 mai. C’est le cas pour Chaussures Pop et Vvög, à Chambly. Selon les propriétaires, l’achalandage était davantage que par les années passées à pareille date. Ils sont contents que les clients les aient attendus pour leurs achats.

François Bienvenu de Chaussures Pop soutient que c’est « comme deux semaines en une ». Patrick Ostiguy, de chez Vvög, mentionne qu’il y a « plus de monde que l’an passé à la même période». Il ajoute « sentir l’engouement sans qu’il y ait trop de monde ».

Sécurité

La sécurité demeure primordiale pour ces deux commerçants autant pour les clients que leurs employés. « Il faut faire attention. Je ne veux pas fermer à nouveau à l’automne », affirme M. Bienvenu, soulignant du même souffle que les neuf semaines fermées ont fait mal. « La sécurité est prise au sérieux. On veut que les gens se sentent à l’aise de venir », soutient de son côté M. Ostiguy.

Dans les deux cas, du désinfectant à main se trouve à l’entrée du commerce et un Plexiglas à la caisse. Du marquage au sol indique le sens pour circuler et pour respecter les distances.

Chez Chaussures Pop, les clients sont fortement invités à porter un masque. S’ils n’en ont pas, un leur est proposé. Les enfants peuvent y aller, mais le ratio est d’un parent et un enfant. Un maximum de huit personnes peut entrer à la fois dans le magasin. Les autres doivent attendre à l’extérieur.

« La sécurité est prise au sérieux. On veut que les gens se sentent à l’aise de venir. » – Patrick Ostiguy

Personne ne peut essayer un soulier ou une sandale sans porter de bas. « On ne peut plus les fournir parce qu’on ne peut pas les laver assez fréquemment. Les gens doivent avoir leur bas (de nylon ou de coton). S’ils n’en ont pas, ils peuvent en acheter à moindre coût », dit-il.

Les vendeurs portent visière et masque. De plus, le lavage des mains des employés est fréquent. « On veut le moins de germes possible », soutient M. Bienvenu. Il précise que pour ses employés, il n’est pas toujours facile de garder la distance demandée pour bien faire leur travail, les précautions sont donc de mises.

Chez Vvög, les employés portent aussi visières et masques. Les cabines sont désinfectées après chaque essayage. Les vêtements essayés et non achetés sont mis de côté durant 24 à 48 heures. Comme le propriétaire a un autre magasin à Granby, qui a ouvert le 12 mai, il était mieux préparer pour ouvrir celui de Chambly. « À Granby, la première journée je n’ai pas ouvert, je ne me sentais pas prêt. On a mis des choses en place et on s’est ajusté. J’étais prêt d’avance pour Chambly», souligne M.Ostiguy.

Il est aussi propriétaire des boutiques Gaby pour femmes et Flos pour enfants, qui sont situées dans Place Chambly. Ces dernières n’ont pas de porte donnant à l’extérieur et n’ont pu rouvrir. M. Ostiguy a donc réaménagé la boutique Vvög pour y accueillir aussi les vêtements pour femmes. Il est également possible pour les clients de demander à voir les vêtements pour enfants. « On espère que le centre commercial ouvrira bientôt», avance toutefois M. Ostiguy.

Ouverture des centres commerciaux

Les autres boutiques situées dans le centre commercial Place Chambly attendent impatiemment que leur tour vienne. Si le gouvernement du Québec a donné le feu vert pour ouvrir dès le 1er juin pour ceux en dehors de la CMM, aucune décision n’a été annoncée pour les centres du Grand Montréal.

Alexandre Bergeron, de la librairie Larico, pensait pouvoir utiliser sa porte de service pour pouvoir ouvrir, mais ça ne lui a pas été autorisé. Son commerce n’a par contre jamais cessé de fonctionner, puisqu’il a pris des commandes en ligne et effectuer les livraisons.

Il affirme être prêt à ouvrir et avoir élaboré un plan avec des mesures sanitaires. « Il est hors de question qu’on rouvre sans », affirme M. Bergeron.

Nancy Lacelle, copropriétaire de Décor Lacelle, abonde dans le même sens. L’entreprise a continué de prendre des commandes par téléphone et effectuer des livraisons.

Mme Lacelle attend impatiemment de pouvoir ouvrir ses portes pour pouvoir desservir plus de clients. « On voit les autres (boutiques) ouvrir et on a hâte que ce soit notre tour », dit-elle. Un protocole de mesures de sécurité a aussi été mis en place afin d’accueillir les clients de façon sécuritaire.