La grossesse au temps du COVID-19
Une grossesse vient avec son lot de questions, de stress et d’inquiétudes. Ces préoccupations sont accentuées en ce temps d’incertitude liée à la pandémie.
Récemment, des futures mères ont eu peur de devoir mettre leur enfant au monde seules sans leur conjoint ou une personne pour les accompagner. L’Hôpital général juif de Montréal a annoncé le 3 avril, qu’aucune personne ne pourra être accompagnée pour accoucher. Le premier ministre, François Legault a finalement mentionné lors du point de presse du 6 avril, que dans les autres hôpitaux, les femmes pourront être accompagnées pour accoucher. Il a aussi dit que celles dont l’accouchement est prévu à l’hôpital de Montréal pourront faire une demande pour le faire ailleurs. De plus, le CISSS de la Montérégie-Centre a confirmé que les hôpitaux de son territoire autorisent les femmes à être accompagnées lors de l’accouchement.
« Ce qui m’angoisse le plus, c’est l’après-accouchement. Les suivis à l’extérieur avec un nouveau-né ne sont pas ce qui a de mieux pour protéger un petit bébé. » – Kassandra Giroux
Charlie Dupont, 25 ans, de Chambly, était inquiète à l’idée de possiblement être seule pour donner naissance à son premier enfant. Son médecin lui avait dit que c’était une possibilité. Sa date prévue d’accouchement est au début mai. « Je suis une personne qui angoisse beaucoup dans la vie, alors c’est un gros mélange d’émotions. Lorsqu’on a décidé d’avoir un enfant, on était loin d’imaginer que ce serait comme ça », raconte la jeune femme.
De plus, cette future maman n’a pas pu suivre de cours prénataux. Ces derniers ont été annulés après le premier. « C’est sûr que malgré tous les livres et les groupes de soutien, il y a encore beaucoup de choses que je ne sais pas. Souvent dans les cours, ils nous expliquent les possibilités de complications et quoi faire dans différentes situations », indique-t-elle.
Kassandra Giroux, 23 ans, de Marieville attend son troisième enfant. Elle a également eu la crainte de devoir être seule pour donner naissance à son 3e garçon, qui est finalement arrivé le 8 avril.
« Malgré mon début de grossesse difficile, avec cette pandémie, j’ai commencé à angoisser de devoir accoucher. Heureusement, nous avons droit à un accompagnateur », soutient la maman.
L’après-accouchement
L’autre préoccupation de ces futures mamans est la vie avec un nouveau-né dans cette pandémie. « Ce qui m’angoisse le plus, c’est l’après-accouchement. Les suivis à l’extérieur avec un nouveau-né ne sont pas ce qui a de mieux pour protéger un petit bébé. La fermeture des garderies entraîne aussi un petit stress. Avec mes deux plus vieux garçons (âgés de 2 et 3 ans) à la maison à temps plein, je vais devoir me réorganiser et trouver une routine qui conviendra à tous », affirme Kassandra Giroux.
Pour Charlie Dupont, l’une de ses préoccupations est de ne pas pouvoir obtenir de l’aide après son accouchement. « S’il y a une complication avec bébé, c’est sûr que c’est stressant de ne pas savoir si quelqu’un pourra venir nous aider », soutient-elle. La future maman craint aussi qu’il manque certains produits essentiels à un nouveau-né dans les commerces, qui ont connu un fort achalandage depuis le début de la pandémie.