Encore des questions sans réponses

La conférence du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, sur la présentation des directives pour la rentrée, a été bien reçue. Cependant, pour les employés du milieu de l’éducation, plusieurs questions sont demeurées sans réponses.

« La conférence était bien pour rassurer les parents et la population. Les gens du milieu savent que l’école est complexe », soutient Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain, personnel enseignant et de soutien.

Selon lui, la notion de bulles dans une classe est claire. Par contre, aussitôt que l’on sort de ce cadre, rien n’a encore été défini et la rentrée arrive à grands pas. L’information devrait venir des centres de services. « Le personnel va entrer à la fin août. C’est là qu’il va tout apprendre. Il restera cinq jours avant la rentrée », déplore-t-il.

M. Gingras affirme être conscient que la réalité actuelle varie d’une journée à l’autre. Il comprend donc qu’il aurait été difficile pour le ministre de faire son annonce plus tôt.

« On va réussir. On va avoir une belle rentrée… différente. » – Éric Gingras

Pas encore défini

Pour le moment, rien n’a été dit concernant les enseignants spécialisés ni pour le personnel de soutien. « Des enseignants en art par exemple, se déplacent de classe en classe avec un chariot. Avec les règles sanitaires, est-ce que ça peut encore se faire? On ne sait pas », illustre M. Gingras.

Pour ce qui est des personnes qui éprouvent des problèmes de santé, rien n’a été dit non plus. Pour les remplaçants, idem. De plus, la pénurie d’enseignants, présente avant la pandémie, est toujours d’actualité et préoccupe à savoir si chaque classe aura son enseignant.

« Pour les suppléants, il y a beaucoup de possibilités. Est-ce que les écoles auront chacune leur banque de suppléants? Qu’arrivera-t-il si un contrat est intéressant dans une autre école? » questionne le président.

Pour le masque, comme le ministre l’a dit, ce n’était pas une surprise. Le milieu s’y attendait.

Réussir

Du côté du « rattrapage » de la matière qui n’a pas été vue, M. Gingras a confiance que les enseignants y arriveront. Cependant, des questions demeurent concernant l’adaptation de la pédagogie aux mesures sanitaires.

Le président assure que les enseignants et le personnel de soutien sont prêts à « relever leurs manches », pour relever le défi. « On va réussir. On va avoir une belle rentrée… différente », conclut-il.

Négociation

Les membres du personnel enseignant sont toujours en négociation avec le gouvernement afin de convenir d’une convention collective. Au cours de l’été, les négociations ont été plus au ralenti. Elles reprendront davantage à l’automne.

Cependant, M. Gingras souligne que certaines annonces gouvernementales ne sont pas passées inaperçues.
« Une préposée aux bénéficiaires, après trois mois de formation, gagnera plus qu’un enseignant.
Ce n’est pas passé sous silence chez nos membres », affirme-t-il.