COVID-19 : un plan d’action contre une deuxième vague

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, et la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, ont annoncé la mise en place d’une série d’actions en vue d’une potentielle deuxième vague de la COVID-19.

Les plus récentes données sur l’évolution de la COVID-19, au Québec, font état de 46 nouveaux cas, ce qui porte le nombre total de personnes infectées à 61 252. Aussi, 2 décès sont survenus dans les 24 dernières heures, auxquels s’ajoutent 2 décès survenus entre le 11 et le 16 août, 1 décès survenu avant le 11 août et un autre dont la date est inconnue, pour un total de 5 727. Le nombre d’hospitalisations est demeuré stable par rapport à la veille, soit un cumul de 145. Parmi celles-ci, 27 se trouvent aux soins intensifs, une augmentation de 2. Au Canada 123 046 cas d’infection ont été répertoriés et 9 076 personnes en sont mortes.

Le gouvernement a souhaité apporté des correctifs quant à la réponse à apporter si une deuxième vague de la COVID-19 devait frapper le Québec.

Un plan sur 9 axes
D’ici le 30 septembre, neuf axes d’intervention seront priorisés dans ce plan d’action : les milieux de vie pour aînés, les clientèles vulnérables, la main-d’œuvre, le dépistage, la prévention et le contrôle des éclosions, l’organisation clinique et les services, l’approvisionnement, la gouvernance et les communications.
C’est ainsi qu’un gestionnaire responsable et imputable pour chaque CHSLD sera désigné. Le Québec compte 400 CHSLD et 40 autres établissements privés.

« Maintenant que nous avons tiré des leçons constructives des difficultés du réseau rencontrées ces derniers mois, nous sommes en mesure d’agir de manière préventive et ciblée en vue d’une deuxième vague du virus. » – Christian Dubé

Contrairement à ce qu’il avait été décidé lors la première vague, il n’y aura pas d’interdiction d’accès aux CHSLDdes proches aidants. De la même manière, la mobilité de la main-d’œuvre dans les différents CHSLD sera désormais interdite.

Le gouvernement souhaite réduire les délais de l’ensemble du processus de dépistage jugé encore trop long. Il souhaite d’autre part que l’offre de services en chirurgie reste optimale au cas d’une deuxième vague.

1000 nouveaux emplois pour la santé publique
Le dévoilement de ce plan s’accompagne de l’annonce de 106 millions de dollars octroyée à la Santé publique pour embaucher des ressources humaines et acquérir des ressources matérielles. Grâce au recrutement d’environ 1000 équivalents temps complet, les établissements régionaux devraient avoir une meilleure capacité à retracer rapidement les cas de COVID-19, à prévenir et à gérer les éclosions dans les différents milieux et à coordonner l’administration d’un éventuel vaccin.

« Bien avant la pandémie, nous avions des défis en santé. Maintenant que nous avons tiré des leçons constructives des difficultés du réseau rencontrées ces derniers mois, nous sommes en mesure d’agir de manière préventive et ciblée en vue d’une deuxième vague du virus. Ce plan d’action ainsi que les sommes investies en santé publique nous assurent une organisation et une coordination plus efficace pour la suite, et nous permettent par ailleurs d’attribuer la responsabilité et l’imputabilité aux dirigeants respectifs pour chacune des mesures à mettre en place. Les Québécois peuvent être assurés que nous mettons tout en œuvre pour les protéger de la COVID-19 », a expliqué Christian Dubé.

« Afin de limiter les impacts de la crise, nous allons revoir les approches de confinement et les services aux enfants et aux jeunes vulnérables. Nos efforts se poursuivent et se poursuivront : personne ne sera oublié, j’en fais ma priorité » a signalé Lionel Carmant.

« Les personnes aînées du Québec, particulièrement en milieux d’hébergement, ont été le talon d’Achille lors de la pandémie. En vue d’une éventuelle deuxième vague, nous mettons tout en œuvre pour protéger nos aînés et nos personnes vulnérables et assurer que les proches aidants seront en mesure de remplir leur rôle essentiel à leurs côtés. La pandémie ne justifie pas à elle seule ce qu’il s’est passé », de conclure Marguerite Blais.