Choisir le masque

Malgré que l’obligation de porter le masque dans la majorité des lieux publics soit levée, Caroline Huberdeau choisit de conserver le port du masque.

Elle fait partie de ceux qui préfèrent porter le masque. « Ultimement, la pandémie n’est pas terminée même si ça va mieux. Il y a encore beaucoup de cas », déclare Mme Huberdeau, assise au Lieu historique national du Fort-Chambly.

Le port du couvre-visage n’est plus obligatoire dans les endroits publics au Québec depuis la nuit du 15 mai. Le masque demeure toutefois exigé dans les transports en commun et les endroits où l’on donne des soins, tels les hôpitaux, les CHSLD et les cliniques médicales. « On a été très éprouvés par la pandémie », soulève Mme Huberdeau, qui œuvre dans le milieu de la santé.

« Je trouve dommage de me faire juger parce que je continue à porter le masque et de me faire dévisager. » – Caroline Huberdeau

Elle rappelle que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande encore à ce jour le port du masque. « Moi, je vais suivre les recommandations de l’OMS », assume l’inhalothérapeute.

Jugement public

Caroline Huberdeau perçoit le regard d’autrui. « Je trouve dommage de me faire juger parce que je continue à porter le masque et de me faire dévisager », considère-t-elle. Elle mentionne d’ailleurs s’être fait dévisager à maintes reprises dans divers commerces depuis le retrait du couvre-visage. Des membres de sa famille la questionnent à savoir pourquoi elle fait ce choix.
La COVID-19, elle estime l’avoir vécue de l’intérieur et elle choisit de porter le masque aussi longtemps qu’il le faudra. « Je juge aussi que je protège les gens de moi et je me protège aussi de mon côté », termine Mme Huberdeau.

Voxpop

Comment avez-vous vécu votre première semaine sans être obligé de porter le couvre-visage?

Robert Lauzon, 69 ans
« Je trouve que les gens font plus attention. Il était temps que ça revienne. On ne peut pas vivre jusqu’à la fin de nos jours avec un masque. On le met quand il y a bien du monde. »

 

Pierre-Olivier Cloutier, 29 ans
« Je suis bien content. Il était temps que l’on passe à autre chose. Ça fait longtemps que j’étais rendu là. »

 

Mélissa Désilet, 19 ans
« Je pense que c’est bien, mais c’est peut-être un peu tôt. J’attendrais pour les gros rassemblements. Au cégep, ce serait bien de le garder pour l’instant. »

 

Chantal Fraser, 67 ans
« Quand il y a bien du monde, j’aime mieux l’avoir. Comme ça (au grand air), c’est parfait. Enfin libre! »

 

Noémie Thiffault, 18 ans
« Je le vis bien. J’avais hâte que l’on retourne à la normale. On peut quand même prendre des précautions et ne pas faire exprès pour être trop proche des autres, mais ça fait du bien qu’il n’y ait plus de masques. »

 

Oscar Arevalo, 61 ans
« C’est formidable! Je suis bien content que la pandémie soit passée, que ce soit en arrière. Je suis heureux de ça. »