Au tour des salles de conditionnement d’écoper

Le milieu des salles d’entraînement se bat pour faire la démonstration qu’il représente un service essentiel dans une société parfois trop sédentaire.

« Lors de la première fermeture, nous nous dirigions vers la lumière, vers le printemps. Là, c’est l’inverse, on s’en va vers la noirceur. Je crains le taux de dépression et de panique qui s’installera dans la tête du monde. Le gouvernement veut contrer la COVID. Je le répète, s’entraîner développe le système immunitaire et aide à combattre le fléau. Dans les gyms, il n’y a pas de perte de contrôle.Au contraire, les gens prennent le contrôle de leur vie dans le but d’avoir une meilleure santé mentale et physique », indique avec désappointement Steve Trottier, propriétaire de la salle d’entraînement Chez Trottier.

« Ça fait longtemps qu’on veut faire passer l’entraînement pour un service essentiel. J’ai l’impression que le gouvernement n’a pas la bonne image de comment ça se passe dans nos salles. Je comprends ce qu’essaie de faire le gouvernement, mais il va falloir qu’il propose un meilleur plan que de fermer deux ou trois secteurs pour régler la situation », mentionne avec déception Antoine Lestage, propriétaire du Crunch Fitness à Chambly

« Je crains le taux de dépression et de panique qui s’installera dans la tête du monde. » – Steve Trottier

Une fermeture plus longue?

Des clients se sont entraînés une dernière fois avant la fermeture, qui devrait durer 28 jours. La larme à l’œil, certains ont quitté sans savoir si ces 28 jours représentent un objectif ou s’ils s’étireront.

« On va être positifs, mais dans les arts et spectacles, le programme d’aide va jusqu’au mois de mars. Lors du premier confinement, deux semaines sont devenues trois mois. Si je regarde la proportion logique, est-ce que ce mois deviendra cinq mois? », questionne Steve Trottier.

Aide gouvernementale

Les deux entités attendent avec impatience ce que proposera le gouvernement comme mesures d’aide pour leurs commerces, qu’ils ne peuvent plus exploiter.
« Cette aide ne doit pas être des prêts.Il faut que ce soit des subventions. Cette deuxième fermeture arrive en plein au moment où notre achalandage est à la hausse. D’octobre à février, c’est là que ça se passe », fait part M. Trottier.

Survivre

Pour subsister, Steve Trottier avait eu l’aide de la communauté. En ce qui a trait au Crunch Fitness, on semble regarder l’état financier avec un certain optimisme.
« On a quatre centres, on a traversé bien des tempêtes. Financièrement, on est corrects, mais à un moment donné, on a hâte que les choses reviennent à la normale. On gruge dans notre bas de laine. Faudrait pas que ces fermetures deviennent répétitives », conclut M. Lestage.