Acheter une maison sans la visiter
La vente de maisons ne faisant pas partie de services dit essentiels, depuis le 23 mars, il n’est plus possible d’effectuer des visites dans le but de faire l’achat d’une nouvelle propriété. Les visites ont finalement repris un mois plus tard, mais seulement pour une catégorie de personnes.
Les courtiers immobiliers, Richard Massicotte de Remax Plus et Yannick Gingras de Remax Différence, précisent qu’il est possible de mettre une maison en vente ou de préparer des promesses d’achat, mais avec certaines conditions comme la visite de la propriété et l’inspection. Les inspecteurs ne sont également pas autorisés à se rendre à un domicile.
« Imaginez, acheter une maison sans pouvoir la visiter physiquement ou la faire inspecter. Cela demande une certaine témérité chez l’acheteur », affirme M. Massicotte. Il ajoute qu’une offre d’achat conditionnelle à la visite et l’inspection « amène son lot d’inquiétudes autant chez l’acheteur que le vendeur ».
Depuis le 20 avril, il est possible de faire visiter les clients attestés prioritaires, soit ceux qui doivent se reloger avant le 31 juillet. « Les visites sont faites avec un protocole très strict d’hygiène qui nous a été fourni par notre association professionnelle », mentionne Mme Gingras.
« Acheter une maison sans pouvoir la visiter ou la faire inspecter. Cela demande une certaine témérité chez l’acheteur. » – Richard Massicotte
Selon M. Massicotte, le début de la crise a été plus exigeant. Il a notamment travaillé à expliquer les droits et obligations de ceux qui avaient des ententes signées. Certains ne voulaient plus vendre ou acheter. Il a donc dû trouver des solutions, par exemple reporter la date de la signature de l’acte notarié.
Technologie
Certaines transactions sont encore possibles puisque les courtiers peuvent utiliser la signature électronique pour l’ensemble des documents. « Une chance que l’immobilier est une profession très à l’affût des technologies, il y a déjà plusieurs années que nous utilisons les signatures électroniques », précise M. Massicotte.
Lui et Mme Gingras soutiennent aussi qu’il est possible d’effectuer des visites virtuelles, bien que ce ne soit pas l’idéal.
Perte financière
Il est difficile d’évaluer précisément les pertes financières que subiront les courtiers en raison de la pandémie. Ils ne savent pas s’ils pourront ou non recevoir de l’aide gouvernemental. Les mois de janvier à mai sont habituellement des mois où les transactions sont plus fréquentes.
Pour l’instant, leur travail est au ralenti et personne ne peut prédire ce qu’il en sera dans les prochains mois. Mme Gingras indique de son côté être « confiante que le marché sera au rendez-vous lors de la reprise officielle » puisque « être bien chez soi est plus qu’important! » Elle précise mettre les efforts pour être prête lorsque ce sera possible.
Les courtiers immobiliers, qui sont des travailleurs autonomes, demeurent disponibles pour aider et répondre aux questions des clients.