« 19 h 30, on ferme! »

Avec le couvre-feu, les épiciers doivent désormais fermer leurs portes à 19 h 30, modifiant le comportement des consommateurs.

Pour le parent moins bien organisé, il n’est plus possible de réaliser, après 19 h 30, qu’il manque des aliments pour le lunch de fiston demain. Voyant leurs heures d’ouverture réduites, les épiciers ont dû s’ajuster. « L’achalandage était volumineux un peu avant l’annonce officielle du couvre-feu. La semaine dernière, bien qu’il y ait eu une accalmie, il y a eu encore des booms. Les gens semblent avoir fait leurs provisions. Avec ce nouvel horaire, à partir de 15 h, ça commence à se remplir plus », note Michel Lemieux, propriétaire du IGA extra Marché Michel Lemieux inc. de Richelieu. L’homme ajoute que ses chiffres de ventes sont plus forts qu’à l’habitude

Quand M. Lemieux parle de « provisions », il est difficile de ne pas avoir en souvenir les quantités astronomiques que les consommateurs ont mises en réserve lors de la première vague, tels les rouleaux de papier hygiénique. « On le vit encore. Il y a des produits que l’on ne peut pas avoir et il en va de même dans tous les magasins. Ça prend plus de livraisons et, parfois, ce sont les fournisseurs qui sont envoyés directement pour éviter les intermédiaires », met en lumière M. Lemieux, faisant référence entre autres à certains jus ou à différents papiers.

« On se rend compte que les clients ont la patience courte. » – Michel Lemieux

Clients stressés

Au rythme où s’étire le confinement, l’agacement s’installe dans la population. Cette irritation, elle le traîne avec son panier d’épicerie. « On se rend compte que les clients ont la patience courte. Avant, on ne sentait pas de problème. Là, à l’attente de l’entrée par exemple, on les sent moins patients », remarque le propriétaire de l’épicerie.

Travailleurs essentiels

Somme toute, dans les circonstances, le remaniement d’horaire de ses employés ne s’est pas avéré si complexe. Le propriétaire des lieux n’a pas eu à diminuer les heures de ses employés malgré la réduction d’heures d’ouverture. Quand son espace ferme, ses employés font partie des travailleurs pouvant se déplacer après les heures du couvre-feu. « Nous avons des documents indiquant que nous sommes un service essentiel. On a beau fermer à 19 h 30, les gens ne quittent pas à cette heure. Si un client arrive à 19 h 25 pour une pinte de lait, c’est correct, mais ce n’est pas le moment de faire une grosse commande », complète Michel Lemieux, qui mentionne que les commandes en ligne demeurent une habitude bien présente chez sa clientèle.

Le journal a tenté de parler au IGA extra Marché Lambert et frères inc. de Chambly et de Carignan, au Metro Plus Collin Chambly et au Maxi de Chambly, mais il n’a pas été possible d’obtenir des réponses au moment d’écrire ces lignes.