Vers un projet d’agrandissement

Aux Sources du bassin a répondu positivement à l’offre que lui a faite MCE conseils (Maintien création emploi) de Longueuil pour la confection d’une étude de faisabilité en vue de l’agrandissement du bâtiment que l’organisme occupe sur la rue de Bourgogne, à Chambly.
Yolande Grenier, directrice générale Aux sources du bassin, devra rencontrer cette semaine les responsables de MCE conseils, un groupe créé en 1987 par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et dont le mandat est d’offrir des services-conseils dans la gestion d’entreprises, notamment en économie sociale.
« C’était très complexe de trouver une firme dans un contexte d’entreprenariat social collectif », expose la directrice générale qui ajoute que c’est par l’intermédiaire de la plateforme La Ruche que MCE conseils a pu communiquer avec l’organisme.
C’est que Aux Sources du bassin a mérité 2 500 $ dans le cadre du programme Bourses d’initiatives en entrepreunariat local collectif, afin de mener l’étude de faisabilité. L’objectif est d’agrandir la friperie et d’avoir plus d’espace pour répondre à la demande de la clientèle en matière de soutien alimentaire.

Mission sociale et entrepreunariat

Une aide du privé sous forme d’investissement en argent dans un cadre d’économie sociale ou sous une forme de matériel ou d’équipements est souhaitée. Ces attentes demeurent les mêmes, mais c’est le plan d’affaires qui va déterminer le fonctionnement, précise Yolande Grenier.
« On commence à structurer notre démarche et c’est l’étude qui va nous infirmer ou confirmer la viabilité du projet », spécifie la directrice générale en n’excluant pas un partenariat avec la MRC et les divers organismes qui opèrent en économie sociale.
« Le risque avec cette manière de fonctionner, c’est de ne pas avoir un certain équilibre entre notre mission sociale et le volet entrepreunariat ».

Sécurité alimentaire

Le Journal de Chambly a pu visiter l’organisme jeudi dernier alors que dans chacun des espaces que ce soit la friperie, la cuisine, ou le magasin, plusieurs bénévoles s’affairaient à trier, vérifier et revérifier les vêtements; d’autres avaient la tâche de vider l’arrivage du stock de nourriture du jeudi pour le placer dans le magasin, tandis que des cuisinières dans une aile externe étaient en train de préparer des plats.
Chaque année, quelque 500 familles reçoivent une aide dispensée par une quinzaine d’employés et environ 80 bénévoles.
Les dons reçus pour la friperie avoisinent les 320 tonnes de textile et mille et un objets encore fort utiles. À ce sujet, la directrice générale dit souhaiter l’élimination du mythe voulant que lesdits objets et les vêtements soient destinés exclusivement aux personnes dans le besoin.

« Le risque avec cette manière de fonctionner, c’est de ne pas avoir un certain équilibre entre notre mission sociale et le volet entrepreunariat. » – Yolande Grenier

L’organisme offre des ateliers de cuisine et encadre également des cuisines collectives. L’objectif, précise Yolande Grenier, c’est d’assurer une sécurité alimentaire et non faire du dépannage.
Certes, les familles avec un faible revenu ont accès à une aide déterminée selon leurs besoins. Chaque famille est soutenue de façon personnalisée. Lors de la distribution hebdomadaire du jeudi, les familles reçoivent gratuitement des denrées. Elles bénéficient également de produits à bas prix dans la boutique d’aliments.

Mobilisation de la communauté

« J’avais envie de dire à la communauté que les gens des épiceries locales se mobilisent pour aider les familles qui sont dans le besoin », a tenu à faire remarquer Yolande Grenier, en accueillant les représentants de ces épiceries.
En effet, de la viande, du pain et des produits laitiers, entre autres, sont offerts par les marchés IGA de Chambly et de Carignan, Métro Collin, Maxi, Cargill ainsi que Garde-manger de François. Une aide appréciable, note la directrice générale, qui fait une bonne différence sur le plan de l’offre de services.