Unis pour la sécurité nautique et la préservation des écosystèmes

Plusieurs élus et intervenants étaient présents le 25 juin dernier près du Richelieu afin d’aborder la sécurité sur les cours d’eau à la veille de la saison estivale.

Les députés fédéraux de Beloeil-Chambly, Montarville, Pierre-Boucher-les Patriotes-Verchères, le préfet de la MRC de la Vallée-du-Richelieu et des représentants de l’organisme Covabar partaient du bassin de Chambly à bord de pontons après un point de presse à 10h pour faire un arrêt par Saint-Basile-le-Grand et continuer leur descente de la rivière par la suite. 

Le maire de Saint-Basile-le-Grand et des conseillers municipaux étaient d’ailleurs présents afin d’assister à l’événement, qui visait à souligner le fait que les plaisanciers doivent faire preuve de prudence et respecter les différents règlements lorsqu’ils sont sur les différentes embarcations afin d’éviter qu’il y ait des accidents. 

Grâce à un financement octroyé par les élus du Bloc Québécois à Covabar, des employés seront en mesure de se promener sur les cours d’eau et de fournir des trousses d’informations reliées à la protection de l’environnement, des écosystèmes marins et de la sécurité nautique. 

Bande riveraine en danger

Parmi les personnes présentes, on comptait notamment la conseillère du district 2 de Saint-Basile, Line Marie Laurin. « J’habite depuis vingt ans au bord du Richelieu et ce qui me préoccupe beaucoup c’est l’érosion, oui à cause des bateaux mais aussi à cause du fait que beaucoup de riverains éliminent la végétation », dit l’élue Grandbasiloise. « Ils veulent avoir une plage, ils veulent voir la rivière des fenêtres de leur maison et ils coupent les arbres. » 

Mme Laurin indique que cet aspect, combiné avec la vitesse des embarcations lorsqu’elles se déplacent sur le cours d’eau, font en sorte de mettre en péril les écosystèmes. 

« Il faut se côtoyer et se respecter. Entre autres le respect c’est de ralentir: c’est dans la réglementation et ça je le vois très rarement. »

-Line Marie Laurin

En plus d’habiter en bordure du Richelieu, la conseillère possède elle-même un kayak. Mais pratiquer cette activité n’est pas forcément facile étant donné la présence de bateaux à moteurs et d’hydravions près de son embarcation. « Je pense que les kayakistes ont autant leur raison d’être que les plaisanciers qui ont des embarcations à moteur ou des hydravions. Il faut se côtoyer et se respecter. Entre autres le respect c’est de ralentir: c’est dans la réglementation et ça je le vois très rarement. »

Prévenir pour sauvegarder

Le directeur général de COVABAR, Sylvain Lapointe, a indiqué que « la collaboration de Coalition Navigation va nous permettre de faire une plus grande patrouille cet été jusqu’au mois d’août, de rencontrer les gens, les nautistes, les pêcheurs sur le bassin et la rivière également pour les sensibiliser à la protection et également aux espèces menacées. » Parmi ces espèces, on retrouve le chevalier cuivré, qui est un poisson qui n’est présent à nulle part ailleurs que sur le Richelieu. 

Le député de Montarville, Stéphane Bergeron, dit pour sa part qu’ « à partir du moment où on va à une vitesse importante [en bateau], ça provoque un effet de batillage avec les vagues sur les berges. Or on a des écosystèmes extrêmement fragiles qui sont l’hôte de nombreuses espèces floristiques et fauniques, des lieux de nidification notamment pour le chevalier cuivré. »

Cette espèce menacée fait partie d’un groupe qui inclut également cinq autres animaux marins qui sont de plus en plus rares et menacées, lesquelles pourraient éventuellement disparaître si la qualité de leur environnement n’est pas bonne.

Richesse collective

Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, dit d’ailleurs à ce sujet que « c’est l’âme de tout ce bout de la région le Richelieu et il faut en prendre soin. » Le chef ajoute que « sur le long terme, si on ne prend pas des mesures importantes, il y aura des décès massifs d’espèces marines, ces phénomènes vont se produire si on n’améliore pas la qualité de l’eau, ça va avoir des impacts considérables. » 

Le maire Yves Lessard a pour sa part indiqué que la collaboration des paliers de gouvernement fédéral, provincial et municipal est essentielle dans la réalisation de projets qui touchent les cours d’eau, notamment parce que les juridictions sont multiples. « Lorsqu’un poisson sort de l’eau, il est à moitié sous la juridiction fédérale et à moitié provinciale. La protection des berges est pour sa part gérée par les municipalités. » 

Que pensez-vous des mesures prises pour la sécurité sur les cours d’eau?