Union de maires contre la diffamation

CHAMBLY. Quatre personnes sont ciblées pour avoir proféré des « insultes diffamantes » à l’encontre du maire de Chambly et de l’ensemble du conseil municipal de la Ville. Avec l’appui de la mairesse de Saint-Mathias-sur-Richelieu et du maire de Richelieu, Chambly a mandaté une firme d’avocats pour entamer des procédures pour diffamation.
Quatre citoyens « recevront une mise en demeure pour les accusations graves que ces personnes ont diffusées sur différents sites. Psychopathe, proxénète ou encore magouilleur ou magouille sont des mots utilisés. C’est une minorité de personnes qui font ça. C’est malheureux, mais je n’ai pas trouvé d’autre chose à faire », a indiqué lors de la dernière séance du conseil municipal le maire de Chambly Denis Lavoie.
La résolution a été votée lors de la dernière séance du conseil municipal de Chambly, le 3 avril. La Ville s’est engagée à la majorité, à l’exception des voix des deux membres de l’opposition, à appuyer cette disposition. Mario Lambert, élu au district du Bassin sous la bannière de Démocratie Chambly, a indiqué au Journal de Chambly à la fin de l’assemblée publique qu’il trouvait que « lorsqu’on fait de la politique, il faut accepter que des citoyens ne soient pas d’accord avec vous. Il faut prendre ça avec un grain de sel », a-t-il expliqué.
Ce matin, avec à ses côtés la mairesse de Saint-Mathias-sur-Richelieu, Jocelyne G. Deswarte et le maire de Richelieu, Jacques Ladouceur le maire de Chambly a confirmé sa volonté de mettre fin à ces pratiques. « La campagne électorale est finie depuis six mois. Parmi les quatre personnes visées, il y a trois amis de M. Lambert. Ce dernier avait la chance de condamner ces pratiques à la séance du conseil, ce n’est pas ce qu’il a fait. Je suis le premier à être désolé de cette situation, mais à un moment donné, ça doit arrêter », précise le maire.
Il n’a pas été possible de voir les écrits incriminants que la Ville de Chambly met en avant et M. Lavoie a indiqué en conférence de presse aujourd’hui que ces propos avaient été enlevés depuis.
« Nous avons eu une très bonne collaboration de différents administrateurs de certains sites. Cependant, c’est plus difficile sur les supports administrés par d’autres. On a été très patient avec des propos diffamants, mais six mois après les élections ça ne diminue pas, ça s’amplifie », précise le maire de Chambly.
Exemple à Richelieu et à Sant-Mathias-sur-Richelieu

Le maire de Richelieu appuie la démarche du maire de Chambly pour avoir vécu la même chose en 2009. « Un adversaire politique faisait des sous-entendus pendant quatre ans. Un journal anonyme était même distribué dans la ville pour colporter ces rumeurs. J’ai décidé de porter plainte. Le procès devait durer cinq jours. Après deux jours, la partie adverse a convenu d’une entente à l’amiable et m’a versé 45 000 $, même si cette somme n’a pas couvert tous les frais que j’avais engagés. J’encourage la Ville de Chambly à agir dans ce dossier et il est légitime d’engager les frais de la Ville, car si nous n’étions pas maires ou mairesses d’une ville nous ne serions pas diffamés. »
Pour la mairesse de Saint-Mathias-sur-Richelieu, c’est le même constat. « Ce n’est pas agréable d’être sali de cette manière. J’ai été victime également de diffamation. Derrière un écran les gens sont très forts et souvent ils préparent une élection à venir. Et lorsqu’on défend son intégrité ou celle du conseil municipal, on dit qu’on dépense l’argent sur le dos des citoyens. »
Au moment de la rédaction de l’article, deux des personnes visées par les accusations n’avaient pas répondu aux sollicitations du Journal de Chambly.