Une longue convalescence en raison de la grippe
Plus de neuf mois après avoir contracté la grippe, Patrick Léonard voit sa vie reprendre tranquillement son cours. Lui et sa famille se feront vacciner sans faute cette année et au cours des prochaines.
Depuis un mois, il a recommencé à travailler graduellement. Il suit toujours des séances de physiothérapie et d’ergothérapie. Il ne peut pas encore courir et éprouve des douleurs aux articulations. « Ça ressemble à un accident. En fait, ça en était un », affirme-t-il.
Le résidant de Saint-Mathias-sur-Richelieu a commencé à ressentir les symptômes à la mi-janvier. Rapidement, son état s’est détérioré au point de demander à sa conjointe de téléphoner pour obtenir une ambulance. Elle l’a finalement reconduit à l’hôpital. L’homme de 47 ans a ensuite été hospitalisé pendant plusieurs mois, dont deux aux soins intensifs. Il ne se souvient plus exactement quand il est sorti.
« J’ai perdu un peu la notion du temps. J’ai de la difficulté avec les dates. J’ai hâte que cette année finisse pour commencer la prochaine et repartir du bon pied », indique M. Léonard.
Il a toutefois passé l’été chez lui, mais il soutient ne pas avoir pu en profiter suffisamment. « Cet été, je faisais de l’anémie sévère et je n’avais pas d’endurance. Dès que je faisais un peu de ménage, je devais faire une sieste », relate l’homme.
Au cours de son séjour à l’hôpital, M. Léonard a également été plongé dans le coma artificiel pendant deux semaines. Il faisait une pneumonie sévère en plus de la grippe. « Je me noyais dans mes sécrétions et je n’étais plus capable de respirer », raconte le père de quatre enfants.
« Je n’avais pas imaginé que la grippe aurait pu avoir autant d’emprise sur moi. » – Patrick Léonard
Deuxième chance
M. Léonard estime que la vie lui accorde une autre chance et il compte en profiter. « J’ai été chanceux. La vie me donne une seconde chance. Je veux essayer de ne pas la manquer », dit-il.
Durant sa mésaventure, il soutient être passé très près d’y rester. « J’aurais pu ne pas me réveiller. J’en ai perdu un gros bout », soutient-il.
Malgré que l’énergie ne soit pas encore complètement au rendez-vous, M. Léonard affirme profiter davantage de la vie. Il précise qu’il sent que ça revient progressivement, mais qu’il n’est pas encore rétabli à 100 %.
« Ça change les priorités. J’ai plus une urgence de vivre et de profiter de plus de choses. Je remets moins à demain. Je me suis rendu compte que la vie pouvait basculer rapidement », soutient-il.
Le travail est devenu plus secondaire pour cet informaticien au CISSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal. « J’avais tendance à me laisser affecter par le travail. Là, j’y accorde un peu moins d’importance », indique M. Léonard.
Vaccination
M. Léonard s’était fait vacciner lors de la vague du H1N1. Par la suite, il n’avait pas ressenti la nécessité de se faire vacciner contre la grippe. « Je n’avais pas imaginé que la grippe aurait pu avoir autant d’emprise sur moi. J’étais une personne quand même en santé, même si je n’étais pas un exemple d’activité physique. Ça m’a pris par surprise », mentionne le Mathiassois.
Il estime que s’il avait été vacciné l’hiver dernier, les conséquences auraient certainement été moins importantes. « Si j’avais reçu le vaccin, je crois que la grippe aurait été moins grave. Je crois vraiment que ça aide. C’est un outil pour aider », nuance-t-il.
Une chose est sûre, lui, sa conjointe et ses enfants se feront vacciner prochainement contre la grippe. Il espère seulement que les spécialistes ne se tromperont pas de souche dans la préparation.
Sa conjointe, Josyane Gratton, avait dit au Journal lors d’une entrevue en février que la famille se ferait vacciner pour les années à venir. « Même si ce n’est pas la bonne souche, on aura essayé. N’importe quoi pour ne pas se retrouver avec des conséquences énormes », avait-elle dit.
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