Une grève évolutive dans les services de garde subventionnés en milieu familial

Les responsables de services de garde (RSG) en milieu familial subventionné s’apprêtent à faire une série de grèves afin de se faire entendre par le gouvernement.

La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) qualifie ce moyen de « grève innovante, créative et originale ». La recommandation de grève a été appuyée par 96,3 % des membres. Les garderies en milieu familial, qui sont subventionnées, ouvriront donc 15 minutes plus tard le vendredi 31 janvier. Un segment de 15 minutes sera ajouté chaque semaine durant huit semaines pour se rendre à une ouverture deux heures plus tard qu’à l’habitude le 20 mars. Une demi-journée et une journée complète de grève sont également prévues aux moments jugés opportuns.

Dans un document adressé aux parents, la FIPEQ-CSQ indique que ce moyen de pression « réduit les impacts sur les parents » et « maximise la pression sur le gouvernement ». Il est aussi possible pour les parents de manifester leur appui, via le site de la FIPEQ-CSQ, en envoyant un courriel à son député ou en signant le manifeste pour les intervenantes en petite enfance. Près de 15 000 signataires ont montré leur appui.

Offre du ministère de la Famille

« Le message au gouvernement ne pourrait être plus clair. L’augmentation proposée par le ministère de la Famille, qui correspond à deux gommes ballounes par jour, est dégradante, irrespectueuse et inacceptable. On demande une rémunération équivalente à 16,75 $/h : c’est un minimum », clame la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.

À l’heure actuelle, les travailleuses gagnent 12,42 $ l’heure pour s’occuper des enfants. La FIPEQ-CSQ soutient que le ministère de la Famille a déposé le 20 décembre une offre proposant de faire passer l’équivalent du salaire de la RSE de 12,42 $ à 12,48 $, soit une augmentation de 0,5 % pour la première année de l’entente collective.

La FIPEQ-CSQ souhaite un ajustement à 16,75 $/h, soit une augmentation de 35 %. « Avec cet ajustement, une RSE gagnerait le même salaire qu’une éducatrice non formée au premier échelon dans un CPE », indique-t-on à la Fédération.

Dans le document distribué aux parents, on indique également vouloir obtenir des ressources financières pour que les intervenantes puissent accomplir un portrait périodique de l’enfant et la possibilité d’accueillir plus d’un enfant ayant des besoins particuliers.

Tâches des RSG

En plus de s’assurer du développement de l’enfant en l’observant et en le stimulant, les RSG œuvrent à différentes tâches. On note entre autres l’application du programme éducatif. Elles offrent quotidiennement des repas et des collations conformes au Guide alimentaire canadien. Elles doivent suivre chaque année une formation. Elles doivent également assurer l’entretien et désinfecter les locaux et les jouets ainsi qu’administrer leur service de garde.