Une entente rapide réclamée

Une partie des membres de l’Alliance des intervenantes en milieu familial de la Montérégie ont manifesté le 23 septembre au midi devant les bureaux du député de Chambly et ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, afin de dénoncer la lenteur des négociations avec son collègue le ministre de la Famille. 

L’ADIM-Montérégie, affiliée à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), est actuellement en négociation avec le gouvernement afin d’en venir avec une entente collective. Depuis le 21 septembre, les membres sont en grève générale illimitée puisqu’aucune entente n’a été convenue avant cette date. La grève sera levée lorsqu’une entente sera conclue.

« On dénonce la lenteur des négociations. Il n’y a aucune avancée. On nous a fait aucune offre depuis la dernière (qui a été rejetée à la majorité) », affirme France Lavallée, présidente de l’ADIM-Montérégie. Elle précise qu’une partie des membres manifestaient au même moment devant le bureau du député de Richelieu Jean-Bernard Émond, à Sorel.

Mme Lavallée soutient que la FIPEQ-CSQ et le gouvernement sont en négociation depuis un an et demi. « C’est seulement depuis septembre que le ministre (de la Famille) a en main un mandat pour négocier le monétaire. Rien n’avançait avant. Sa bonne volonté, il ne l’a démontre pas vraiment », affirme-t-elle.

Salaire

Le salaire est le point qui achoppe dans les négociations. « Elles gagnent l’équivalent de 12,42$/h. La dernière offre du ministère vise à faire passer leur salaire à l’équivalent de 12,83$/h. La FIPEQ-CSQ demande pour sa part un montant de 16,75$/h», indique la partie syndicale dans un communiqué.

Mme Lavallée explique que 16,75$, c’est le salaire que gagne une éducatrice à l’échelon 1 dans  un centre de la petite enfance. « Nous, on reçoit une subvention. Si on le ramène à l’heure, ça donne 12,42$. C’est honteux », s’exclame-t-elle.

D’autres mobilisations sont à l’horaire pour les jours à venir. Cependant, la présidente n’a pas pu développé puisque tout dépendra si une entente est conclue ou non avec le ministre. « On espère pouvoir retrouver notre quotidien rapidement. On veut que ça bouge. En négociation, si personne ne bouge, on peut rester longtemps », souligne-t-elle.

Mme Lavallée ajoute qu’il n’y a pas de « bons moments pour faire une grève » et soutient que des membres ferment la porte de leur milieu en raison de la non reconnaissance du gouvernement.

Les représentants de la FIPEQ-CSQ sont actuellement à la table de négociations avec le ministère de la Famille.

Réaction ministère de la Famille

L’attaché du ministre de la Famille, Antoine de la Durantaye, a indiqué au journal que « les responsables de services de garde en milieu familial font un travail exceptionnel, mais surtout essentiel pour les familles du Québec », ajoutant qu’elles « avaient le droit de vouloir améliorer leurs conditions, mais il faut aussi pouvoir respecter la capacité de payer des Québécois».

Il mentionne que le gouvernement leur a offert une hausse de près de 10% sur quatre ans en rappelant qu’elles sont travailleuses autonomes.

« Tous ensemble, nous devons arriver à une entente rapidement; c’est pour le bien de nos tout-petits et des parents qui voient leur quotidien chamboulé actuellement. C’est pour cette que nous avons demandé que les négociations se poursuivent en compagnie d’une médiatrice. Nous souhaitons qu’une entente arrive rapidement», conclut M. de la Durantaye.