Une élue d'Action Chambly démissionne

Julia Girard-Desbiens, conseillère municipale dans le district 8 pour le parti du maire Denis Lavoie, a donné sa démission et ne siégera plus au conseil.
Hier, mardi, c’était la seule conseillère municipale à ne pas avoir siégé.
« Je me suis lancée en politique dans l’espoir de contribuer à l’avancement de ma ville. Je voulais faire ma part et m’impliquer, cela n’a pas été possible. C’était ma première expérience en politique, je ne m’attendais absolument pas à ça. Le climat n’est pas propice à mon implication. Il commençait à y avoir des répercussions sur ma vie personnelle, j’ai décidé de choisir ma famille » a indiqué au Journal Mme Girard-Desbiens.
Contacté par le Journal, le maire de Chambly, Denis Lavoie a indiqué qu’elle démissionnait « pour des raisons personnelles. Elle était sur le bord de déménager à Farnham. » Élément qu’a confirmé l’ex-conseillère.
Il a précisé qu’il a appris la nouvelle dans une lettre et un courriel aujourd’hui comme l’ensemble des conseillers.
« ll y a une situation familiale qui a évolué pour Mme Girard dans un premier temps. Dans un deuxième temps, on ne se le cachera pas, elle n’a pas été en politique pour ce genre de merde-là. Troisièmement, il y a un conseil où elle a fini la séance en larmes en disant qu’elle n’avait jamais vu autant de haine dans le regard des militants du MCC (Mouvement citoyen de Chambly). C’est à ce moment d’ailleurs qu’on avait fait une conférence de presse sur l’intimidation. »
Le maire ajoute qu’« elle m’a indiqué qu’elle me parlera une fois que la poussière sera retombée. »
Mme Girard-Desbiens souhaite prendre un peu de recul. « C’est une décision difficile à prendre, laissez-moi un peu de temps », a-t-elle indiqué.

Depuis les dernières élections

Concernant le deuxième point, M. Lavoie fait référence aux successions d’ événements qui touchent la Ville de Chambly depuis la dernière élection municipale.
La destruction par la Ville de la maison Boileau, une maison ancestrale à l’une des entrées de Chambly, avait suscité la colère de beaucoup au Québec.
Les accusations constantes de plusieurs citoyens dont ceux du MCC et du parti de l’opposition Démocratie Chambly, au sujet de la mauvaise gestion de la municipalité et des problèmes d’éthique et de déontologie qu’elle entraînait, ont fait réagir le gouvernement qui a demandé à la Commission municipale du Québec (CMQ) d’intervenir et de jouer un rôle de vérificateur.
Le 27 février, l’Unité permanente anticorruption (UPAC) est intervenue pour perquisitionner plusieurs bâtiments de la municipalité. Le même jour, une mise sous tutelle de Chambly était décidée par le gouvernement en regardant l’ensemble de la situation.
Depuis vendredi dernier, deux tuteurs sont aux commandes de Chambly.