Drôle de visite à la caserne de Richelieu

Ce sont plusieurs dizaines de citoyens qui avaient les yeux rivés sur leur écran pour découvrir la nouvelle caserne de Richelieu, le 15 décembre dernier.

Animée par l’humoriste Philippe Laprise dans un esprit ludique, la visite guidée d’une durée de six minutes a été diffusée sur les médias sociaux, et a permis à des centaines d’internautes de constater les retombées de l’investissement de 4,6 M$ financé à 65% par le gouvernement, et à 35% par la Ville de Richelieu.

Une visite plutôt comique

C’est sur un ton humoristique lors d’échanges entre M Laprise et l’ancien directeur du service de sécurité incendie de la Ville, Michel Girard, que l’on nous a introduits à « la fine pointe de la technologie », aux écrans indiquant la disponibilité des pompiers en temps réel, et au système de ravitaillement en bouteilles d’appareils respiratoires à l’intérieur du camion de pompier, dans cette vidéo de présentation de la caserne.

« Avec toutes les villes voisines, on remplit les bouteilles; ça évite aux villes d’en avoir une quantité astronomique », amène M Girard.

Puis, après quelques « singeries » comiques de M Laprise, fort appréciées des internautes, la visite s’est poursuivie avec la présentation du séchoir à boyaux, de la réserve d’outils de désincarcération à l’intérieur du camion de pompiers, et de la salle de repos.

Des avantages nets

Bien que le contenu, livré avec humour, soit resté en surface, on a pu retenir de cette visite virtuelle que la nouvelle caserne répondra aux besoins du Service Incendie de Richelieu et du réseau desservi beaucoup mieux que l’ancienne. « Je pense que tu as vu l’état de l’ancienne caserne, c’est un bâtiment qui existe depuis une cinquantaine d’années environ. Les systèmes d’aération étaient manquants. Les systèmes électrique, de ventilation et de chauffage étaient tous désuets, et ne répondaient pas aux nouvelles normes de bâtiments, ni aux exigences de la loi sur la sécurité incendie déposée en 2000. », observe M Girard. « Le plancher chauffant, en séchant plus vite, réduira les risques de glissement et blessures des pompiers, et le besoin de réparations des véhicules (…) Le plafond en bois absorbe le monoxyde de carbone, et nous aide à être plus en sécurité à l’intérieur de la caserne. »

Aucun moment de la visite n’était consacré à la salle de mesure d’urgence, qui est toutefois décrite comme étant un bénéfice phare de la nouvelle caserne dans les communications de la Ville et du Maire. M Ladouceur raconte au journal que « ça fait quatre ans que l’on travaille sur le projet de la caserne. » Il explique que lorsqu’il visite des casernes de la région, elles lui apparaissent toutes avoir un problème commun; celui d’être trop petites et d’occasionner des inconvénients quant à l’entretien des véhicules de pompiers, comme le camion-citerne, trop grand pour l’ancienne caserne. « Il y a souvent deux ou trois pieds qui dépassent. On s’est dit que de construire plus grand coûterait certes plus cher dans l’immédiat, mais serait rentabilisé à long terme. »

Le maire se félicite aussi de l’intégration de douches et d’une soute, puis sur le choix d’avoir un plancher chauffant sur lequel il dit avoir insisté. « Ça permet de préserver la carrosserie des camions et de rendre le sol plus sécuritaire. » Il se réjouit également du choix du bois pour la structure visible au plafond. « Utiliser du bois permet d’encourager l’économie locale, mais aussi de bénéficier d’une subvention supplémentaire de 5 %. On fait d’une pierre deux coups! »

« le temps de travailler en silos est révolu. Il faut maintenant travailler en complémentarité entre municipalités (…) » – Jacques Ladouceur

Composer avec la pandémie

Selon M le maire, la crise sanitaire n’a pas eu grande incidence sur les travaux, et n’a retardé que ceux concernant la finition. « On est dans nos budgets. On a même pu installer une génératrice qui a été financée à 65 % par les subventions, car elle fait partie du bâtiment. »

Une collaboration évolutive

Il ajoute que « le temps de travailler en silos est révolu. Il faut maintenant travailler en complémentarité entre municipalités, et développer chacune un créneau. Nous avons maintenant un compresseur d’air respirable et une salle d’urgence qui profiteront aux municipalités avoisinantes. »

Il indique que la salle d’urgence permettra d’y organiser des formations, « et pourquoi pas des entraînements ? »

Question aux lecteurs :

Qu’avez-vous préféré de la visite guidée virtuelle de la caserne ?