Paniers bio : une demande sans cesse croissante

Depuis six semaines environ, une cinquantaine de familles vient s’approvisionner en légumes et fruits bio dans le stationnement à l’entrée du supermarché Metro Plus Collin à Chambly.
Jeudi dernier, ils étaient nombreux à se déplacer pour récupérer leur panier bio contenant des fèves, des tomates, des petits pois, des zucchinis, et une courge que des jeunes ont récoltés dans la ferme Les Jardins de la terre, une entreprise d’insertion socioprofessionnelle située à Saint-Paul-d’Abbotsford, dans la MRC de Rouville.
« Un bilan fort positif », commente Geneviève Grégoire, conseillère aux communications chez Metro. « C’est un partenariat très porteur surtout pour les fermiers de famille », souligne pour sa part Isabelle Joncas, chargée de projet pour les paniers bio chez Équiterre.
Metro Plus Collin fait partie des 46 supermarchés Metro et Super C qui sont devenus les points de chute des paniers de légumes et de fruits frais certifiés biologiques. L’entente conclue entre Metro et Équiterre date de 2012 dans le cadre du projet d’Agriculture soutenue par la communauté initié en 1996 par cet organisme voué à la protection de l’environnement. Le projet inclut jusqu’à ce jour des producteurs agricoles membres du réseau des fermiers de famille.

« C’est un partenariat très porteur surtout pour les fermiers de famille. » – Isabelle Joncas

Aujourd’hui se réjouit Isabelle Joncas, 120 fermes affiliées à Équiterre fournissent des paniers à quelque 18 000 familles à travers le Québec. « Il y a une augmentation année après année », ajoute-t-elle.
« Dès 2012, ça s’est avéré très populaire dans les trois magasins, relate d’autre part Geneviève Grégoire. Tout de suite, on a décidé de poursuivre et d’étendre le programme, mais ce sont les fermes qui demandent à aller livrer les paniers. »
Metro s’est joint à Équiterre, car, rappelle Genevière Grégoire, « ça s’inscrit principalement dans nos efforts d’appuyer l’achat local. La demande pour les légumes bio est en croissance et le projet des paniers est complémentaire aux produits bio que les consommateurs trouvent à l’intérieur de nos magasins ».

Une demande soutenue

« En 2015, nous étions en croissance, explique Jean-David Martel, directeur général de Les Jardins de la terre. On se demandait quels seraient les endroits où on pourrait développer des points de livraison. L’option de Chambly a été retenue alors. »
L’organisme existe depuis 2003. Sept ans plus tard, il achète une fermette et devient en 2012 une entreprise d’économie sociale reconnue par Emploi-Québec tout en étant un organisme à but non lucratif.
Les Jardins de la terre produisent une cinquantaine de variétés de légumes et de fruits qu’ils livrent durant 23 semaines, soit de la mi-juin à la mi-novembre. « On cultive les mêmes variétés d’année en année. On est à l’écoute des familles et on cherche à s’adapter, car on est tributaire de la température : on pourrait avoir une grosse abondance d’une variété au détriment d’une autre. »
Malgré ces aléas de la météo, la demande a continué d’évoluer, depuis le début de la saison, rapporte le directeur général. « En 2014, on a revu notre mode de fonctionnement en prenant la décision d’augmenter le volume et le nombre d’abonnés. Nous avons aujourd’hui 210 familles et sept points de livraison. »
Grâce au partenariat avec Emploi-Québec, indique Jean-David Martel, « notre but est de faciliter l’intégration des jeunes qui rencontrent des difficultés dans le marché du travail ».
Près de 18 employés sont à l’œuvre autant pour la culture des légumes et des fruits que pour le volet horticulture et celui de cuisine de transformation des aliments.