Une crue de la rivière l'Acadie cause des inondations à Carignan

INONDATIONS. Une forte crue de la rivière l’Acadie a causé des inondations sur les chemins Salaberry et Bellerive, vendredi matin, à Carignan. Par mesure de sécurité, la municipalité a pris la décision de fermer le chemin Salaberry à la circulation entre

Selon le directeur aux opérations d’Hydro-Météo, Pierre Corbin, un embâcle s’est formé hier et a évolué au cours de la soirée et de la nuit. Se trouvant d’abord en amont du pont de la Grande Allée il s’est ensuite scindé en deux. Le second embâcle s’est retrouvé en aval du pont, ce qui a causé le débordement de l’eau sur une partie des chemins Salaberry et Bellerive.

M. Corbin indique que le débit de la rivière l’Acadie, qui a atteint les 92m˂+˃3˂+˃ par seconde en fin de soirée hier, a diminué. Il est actuellement à 66m˂+˃3˂+˃ par seconde à la station de mesure en amont de l’autoroute 10.

Cette information est confirmée par une hydrogéomorphologue d’Hydro Météo, Annie Lagadec, qui suit actuellement l’évolution de la situation sur le terrain.

Le directeur des travaux publics de la Ville de Carignan, Michel Samson, note que la quantité d’eau est passée de 12 à 8 pouces. À son avis, la quantité d’eau sur la chaussée devrait être minime en milieu d’après-midi puisque la baisse de la température est bénéfique. Une fois l’eau gelée, la Ville procédera à une opération de déglaçage.

Le directeur du Service de sécurité incendie de la Ville de Chambly, Stéphane Dumberry, confirme qu’il n’y a pas eu d’évacuation. Des inspections ont été réalisées toutes les deux ou trois heures et au besoin une dernière se déroulera cet après-midi.

Une situation habituelle

La Ville de Carignan est habituée à de telles inondations puisqu’elles se produisent chaque année au même endroit. Bien que le phénomène soit inhabituel à la fin février au Québec, la municipalité fait partie des exceptions, car elle a déjà subi des inondations en janvier.

Résident du chemin Salaberry depuis plus de trente ans, Marcel Nantel reconnaît être accoutumé aux crues de la rivière l’Acadie. «Ça arrive tous les deux, trois ans, alors nous avons l’habitude», explique-t-il, mentionnant au passage être davantage habitué aux crues de printemps.

Le Carignanois ne s’affole d’ailleurs pas, le niveau de l’eau ayant déjà été plus élevé par le passé. «Ça va durer trois, quatre jours, et puis ça va baisser. On ne nous a jamais demandé de partir depuis que j’habite ici, je ne pense pas qu’on le fera cette année encore.»

Marc Sinat emprunte quant à lui le chemin quotidiennement pour se rendre à son travail. Il indique ne pas se souvenir avoir connu une telle situation au mois de février. «C’est très surprenant que ça arrive en plein hiver, raconte-t-il. Je suis obligé de faire un grand détour maintenant, j’espère que le niveau de l’eau va baisser rapidement.»

D’autres rivières sont actuellement sous observation, dont la rivière Yamaska, en Montérégie, et la rivière Chaudière, en Beauce.