Chambly: Une bonne santé financière à surveiller
La situation financière de la Ville de Chambly, en date du 31 décembre 2018, était en bon état selon le rapport financier présenté lors d’une assemblée extraordinaire tenue le 10 juillet.
« Il y a des surplus, des dépenses en immobilisation ont été faites et la dette a diminué. Ce sont tous des indices positifs », a souligné Jean Lacroix, directeur général de la Ville de Chambly. Il a toutefois précisé « que ça donne des cibles pour l’année suivante » et que la Ville « doit adopter une position de sagesse ».
Bien que la Ville ait dégagé des surplus en 2018, ces derniers étaient moindres que ceux de l’année précédente. On a principalement attribué cette baisse à des dépenses à l’endroit du Pôle culturel de Chambly. La Ville a dû utiliser ses surplus pour payer un dépassement de coûts engendré par le Pôle.
« L’impact est important. N’eût été le Pôle, on aurait additionné 2,9 M$ et le surplus aurait été de l’ordre de 5 M$ », a mentionné M. Lacroix. Le surplus pour 2018 est de 2 M$ alors qu’il était de 5,6 M$ en décembre 2017. M. Lacroix a imagé « qu’on avait pigé dans le bas de laine pour le payer cash ».
L’excédent est attribuable aux droits de mutation (taxes de bienvenue) qui ont été plus élevés que ce qui avait été estimé, notamment par la vente d’une résidence pour aînés sur la rue Daigneault.
Alexandra Labbé a mentionné que le bilan dressait le portrait jusqu’en décembre 2018. « Ça ne dit pas comment se porte la Ville jusqu’à maintenant. Ça rassure sur certains points, mais il reste encore des choses à regarder. » Elle a ajouté que le bilan ne lui appartenait pas, puisqu’il s’agit de la situation financière de 2018.
« Il y a des surplus, des dépenses en immobilisation ont été faites et la dette a diminué. Ce sont tous des indices positifs. » – Jean Lacroix
Jean Roy, conseiller municipal qui a également été maire suppléant, a indiqué que ce rapport financier démontrait « encore un fois la saine gestion municipale de l’administration Lavoie (Denis Lavoie, l’ancien maire) ». Il a rappelé que le HEC les avait cités, au cours de trois années, comme étant à la tête de la Ville la mieux gérée et que son administration a réussi à dégager des surplus ainsi qu’à maintenir un niveau de taxes bas et même à le baisser.
Pour ce qui est des allégations concernant le surplus moindre pour des paiements au Pôle, il affirme que « c’est la façon de l’exprimer de Jean Lacroix. Rien ne dit que ce n’était pas prévu. On n’a pas endetté la Ville avec le Pôle, on le paie ».
Dette
Au 31 décembre, la dette s’élevait à 46,7 M$. Le directeur général a précisé qu’à la fin de 2017, elle était à 49 M$. Du montant de 2018, 17,4 M$ sont attribuables à l’ensemble des contribuables. Le reste est soit par secteur ou à des tiers.
Il a également mentionné que la Ville consacrait 22 % de son budget au remboursement de la dette. Ce qui est important considérant que les villes comparables à Chambly y consacrent en moyenne 15 %. Il a toutefois précisé que comme la Ville est en développement, ce pourcentage peut être justifié. De plus, il suggère de s’inspirer des meilleures pratiques et de chercher à rendre la dette équivalente au budget d’opération, qui est de 43 M$.
Le rapport financier a été réalisé par la firme Deloitte. La mairesse a mentionné que cette firme sera également chargée de vérifier la vulgarisation du rapport qu’elle produira.