Une autre chance pour Action Chambly de siéger

L’ajournement de la séance du conseil municipal de la Ville de Chambly, mardi soir, en a agacé plus d’un, notamment la Commission municipale du Québec (CMQ), qui a tenu à réagir dans un communiqué.
« À la suite de l’ajournement de la séance du conseil municipal de la Ville de Chambly, le 02 avril 2019, faute de quorum, la Commission municipale du Québec souhaite émettre ici certains commentaires », pouvait-on lire dans un communiqué de la CMQ.
La porte-parole de la Commission, Isabelle Rivoal, « constate avec regret le boycott de certains membres du conseil municipal lors de la séance d’hier soir. La Commission rappelle que la participation aux séances du conseil est la première responsabilité des élus ».
La CMQ n’a pas hésité à conseiller aux élus d’être présents lors de la prochaine séance du conseil municipal.

« Est-ce qu’on s’attendait à une entière collaboration? » – Isabelle Rivoal

« La Commission rappelle que la participation aux séances du conseil est la première responsabilité des élus. La Loi en fait une obligation sanctionnable selon certaines conditions et circonstances précises. Il est donc attendu que les élus soient présents lors de la prochaine séance publique, mercredi le 03 avril. »
Toutefois, contactée par le Journal, la CMQ indique que « les tuteurs n’ont pas le pouvoir d’obliger les conseillers absents à venir siéger », précise Mme Rivoal. Cependant, s’ils ne siègent pas pendant 90 jours consécutifs, des élections partielles pourraient être déclenchées.
Des reproches infondés selon la CMQ
Les élus d’Action Chambly reprochent à la Commission municipale d’abuser de son pouvoir en demandant au maire de Chambly, Denis Lavoie, de s’expliquer sur ses dépenses effectuées avec la carte de crédit de la Ville.
En effet, les tuteurs ont constaté qu’il y avait de la part de M. Lavoie une utilisation « inappropriée des cartes, notamment plusieurs dépenses personnelles, incluant l’achat et la consommation d’alcool ».
Rien de choquant de la part de la CMQ de demander à entendre le maire. « Devant de tels constats, l’obtention de justifications permettant d’expliquer, le cas échéant, que ces dépenses ont été faites avec les deniers publics de la Ville est d’intérêt pour les contribuables de la Ville de Chambly. C’est dans ce contexte, et considérant les droits et responsabilités des élus de la Ville, que la Commission a demandé aux membres du conseil d’adopter une résolution visant à exiger ces justifications, le cas échéant. »
Pour Me Denis Michaud, l’un des deux tuteurs en fonction à Chambly, « Il ne s’agit pas de demander au conseil d’agir comme tribunal, mais bien de procéder à un exercice de reddition de comptes, conformément aux pouvoirs et responsabilités prévus dans l’ensemble des lois encadrant le rôle des conseillers municipaux. »
La CMQ indique d’autre part que tout a bien été expliqué aux élus la veille de la séance du conseil.
Les tuteurs rappellent, en outre, que ces dispositions législatives prévoient que les membres du conseil, incluant le maire, sont les administrateurs de la Ville. Ainsi, précise Me St-Laurent, « en tant qu’administrateurs, les élus ont le devoir général de veiller aux intérêts et à la bonne administration de la Ville et c’est en vertu de leurs pouvoirs généraux d’administrateurs qu’il leur est demandé d’agir ».
Les tuteurs ajoutent que dans l’éventualité où ces justifications et ces explications s’avéreraient insuffisantes ou non fondées, le conseil dispose des pouvoirs nécessaires pour demander au maire un remboursement. Mme Rivoal ne s’étonne pas de ces actions qui rendent plus compliqué le travail des tueurs à Chambly. « Est-ce qu’on s’attendait à une entière collaboration? » conclut-elle.
Le Journal a tenté de joindre le conseiller du district 7, Jean Roy (Action Chambly), mais sans succès. Serge Gélinas (Action Chambly), conseiller du district 5, a indiqué qu’il ne ferait aucun autre commentaire ni sur la situation, ni sur sa présence, ce soir, à la séance du conseil municipal. Paula Rodriguez (Action Chambly), conseillère du district 3, a, quant à elle, rappelé qu’elle s’était absentée déjà depuis quelque temps de la vie municipale pour des raisons familiales et qu’elle serait en poste lundi prochain.