Une ambition écologique
Le lundi 22 avril est la Journée mondiale de la Terre. Une date symbole pour des villes de la Vallée-du-Richelieu qui ont fait de l’écologie une de leurs priorités.
Plusieurs villes de la Vallée-du-Richelieu se mobilisent pour le prochain grand nettoyage des parcs et des berges de la rivière Richelieu ainsi que du bassin de Chambly. Les citoyens sont invités à y participer à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, qui aura lieu le lundi 22 avril.
Si l’événement permet de mettre en lumière la nécessité de prendre soin de l’environnement, les municipalités ont adopté des politiques écologiques afin de préserver la faune et la flore quant à leur développement. « On s’est mis des objectifs clairs avec des actions précises, affirme Justin Carey, conseiller municipal de Chambly et président de la Table consultative Environnement et développement durable. Nous parlons de la conservation de milieux naturels, de la biodiversité, de la qualité de l’eau, de l’air, de la gestion des matières résiduelles et de l’amélioration des milieux de vie. »
Engagé pour la préservation de la nature, l’élu affirme que le travail est titanesque. « Il faut aller un pas à la fois. Le but final est de trouver une résilience pour s’adapter aux dérèglements climatiques. Je souhaite que l’on puisse avoir un système de récupération d’eau de pluie qui s’adapte aux grands cours d’eau provoqués par une tornade, par exemple. Cela passe aussi par une gestion de perméabilité des sols. Cela demande de l’anticipation, mais l’écologie nécessite des besoins toujours importants alors que nos ressources financières et humaines sont limitées. »
Politique de l’arbre
Néanmoins, Justin Carey pointe un défi avec lequel Chambly doit composer. « Nous ne sommes pas maîtres de la route 112, notre chemin d’accès principal, ni des transports en commun. Il faut donc travailler avec le ministère des Transports, tout comme beaucoup d’autres villes. Il faut donc savoir mettre une pression au niveau provincial pour améliorer cet axe. »
À Richelieu, le maire, Claude Gauthier, insiste sur la présence minimale du nombre d’arbres sur son territoire. « On veut des arbres en façade des maisons. Malheureusement, beaucoup de personnes les coupent sans se soucier de la repousse. Nous avons une politique de l’arbre qui oblige les gens à replanter, comme dans d’autres municipalités. De plus, nous avons un arboretum qui permet un aménagement d’arbres conséquent. »
Les berges de la rivière Richelieu sont aussi un enjeu pour le maire. « L’eau a changé de parcours, ces dernières années, à proximité du parc Fortier. Le courant va de Chambly à Richelieu et l’eau gruge nos berges. Nous devons élaborer un plan pour contrer cela. »
Enfin, Richelieu pose un geste pour l’environnement en termes de transports. « Nous comptons actuellement trois véhicules électriques, renchérit Claude Gauthier. Nous allons en acquérir deux supplémentaires prochainement. Aussi, on fait partie de la Communauté métropolitaine de Montréal, des règles d’urbanisme existent déjà. »
Guy Adam, maire de Rougemont, mise sur le transport électrique. « Nous sommes une petite municipalité avec beaucoup d’agriculture. Nous nous dirigeons donc vers des véhicules électriques pour renouveler notre flotte. Nous subventionnons aussi les particuliers qui installent des bornes électriques. »
Du côté de Carignan, la municipalité a mis au point un guide de conception de développement durable.
« L’axe de réflexion est de rétablir le lien fondamental entre l’humain et la nature par des aménagements et des constructions qui misent sur l’approche biophilique, c’est-à-dire une connexion entre les deux entités. Nous voulons aussi créer des développements ayant de moindres effets sur l’environnement et des aménagements qui s’intègrent aux milieux naturels. »
Dernier projet écologique en date, Carignan a balisé le boisé de la pointe nord de l’île aux Lièvres, qui s’étend sur 3,9 hectares environ, avec Nature-Action Québec.
« Il est considéré comme un écosystème forestier exceptionnel, poursuit la Ville. On y retrouve une abondance de tilleuls d’Amérique et de caryers cordiformes, des espèces d’arbres particulièrement rares dans notre région. »
Participation citoyenne
La Ville invite aussi les résidents carignanois à poser des gestes en faveur de l’environnement. « Il en revient à chaque citoyen de faire également sa part une fois que les solutions écologiques municipales sont mises en place, comme les objectifs des collectes pour une réduction zéro déchet ou encore la réduction des gaz à effet de serre avec la mobilité active. »
À Marieville, les élus ont décidé de subventionner les citoyens prêts à prendre le virage écologique. « Nous offrons une aide financière pour l’achat et l’installation de bornes de recharge résidentielle pour véhicules électriques (250 $ par borne), pour l’acquisition et la plantation d’arbres (75 $) et pour l’acquisition d’un baril récupérateur d’eau de pluie (25 $).
Nous permettons aussi l’acquisition d’une trousse d’économie d’eau potable à coût modique (8 $). »
D’autres initiatives ont aussi été décidées avec notamment la restauration du ruisseau Saint-Louis, un plan vélo permettant de rejoindre les deux extrémités de la ville, une station de lave-glace libre-service afin d’éviter l’usage de bidons et la modernisation de l’éclairage public à l’aide de diodes électroluminescentes.