Une affaire bien emballée
L’entreprise Emballage Cartier, basée à Saint-Césaire, a racheté une firme ontarienne afin d’optimiser son expertise. Le tout dans un souci d’éco-responsabilité.
Plus de dix ans après avoir repris l’entreprise familiale Emballage Cartier avec sa soeur, le président David Cartier a amorcé un virage vers le respect de l’environnement. Un argument qui a convaincu les dirigeants de la firme ontarienne Complete Packaging System d’être rachetée par le fleuron québécois de l’emballage. « Ils nous ont choisis après deux ans de discussions, rappelle le dirigeant de Montérégie. Cette structure possède une compétence très nichée, à savoir l’optimisation dans l’art de fixer la marchandise dans la caisse pendant le transport et se porte très bien financièrement. Elle possède aussi des activités à Edmonton, à Atlanta et un peu partout en Amérique du Nord. 25% de son chiffre d’affaire se trouve aux États-Unis. De plus, elle possède en bonne santé puisque son bilan est positif de 22 millions de dollars en 2022. »
« C’est une grande fierté de pouvoir affirmer que nous sommes carboneutres » – David Cartier
Les deux entités ont fait de l’écologie une priorité. David Cartier assure que ses priorités vont de pair avec celles de ses clients. « Au début, économiser de l’argent était l’argument numéro un. Mais depuis quelques années, l’éco-responsabilité a fait son chemin dans les mentalités. On veut un emballage moins coûteux, certes, mais aussi plus efficace, mieux protégé avec des cartons, des plastiques ou des matières plus respectueuses de l’environnement. Les clients viennent nous voir pour trouver des solutions pour leur situation de sur-emballage, c’est-à-dire une utilisation exagérée de protection, ou de sous-emballage, qui met en péril la sécurité de la marchandise. Dans les deux cas, les entreprises perdent de l’argent car elles doivent faire face à des coûts d’emballage trop élevés ou à des clients mécontents. »
Meubles, bières, cercueils ou nourriture. Emballage Cartier a eu pour mandat de sécuriser le transport d’une multitude d’objets avec pour enjeu l’écologie. « C’est une grande fierté de pouvoir affirmer que nous sommes carboneutres, soutient le dirigeant. Nous compensons nos émissions de gaz à effets de serre en investissant dans des produits pour énergies renouvelables solaires ou éoliens. Nous émettons 740 tonnes de CO2 par an et c’est une valeur primordiale dans l’entreprise et une réalisation en soi de pouvoir contrecarrer cette solution. »
Dans sa vision d’expansion, David Cartier n’hésite pas à lancer qu’il est en recherche de nouveaux talents. « On recherche des personnes capables d’exprimer leurs compétences, ici les tâches ne sont pas mécaniques. L’entreprise propose une ascension en son sein qui peut être intéressante. Une quinzaine de personnes ont vu leur statut évoluer dans Emballage Cartier. D’ailleurs, l’idée de notre laboratoire vient d’un de nos coordinateurs. »
Acteur majeur du marché
Que ce soit par camion, train, bateau ou avion, le laboratoire reproduit les perturbations du trajet en intégrant les facteurs d’humidité, de température ou de secousses. « Selon les statistiques, une boîte tombe en moyenne 17 fois durant son transport, précise le président. Le carton peut s’effondrer, la marchandise s’endommager. On va chercher les propriétés mécaniques afin d’optimiser l’emballage dans l’espace de la caisse, Il faut savoir remplir le vide avec le produit. Et Complete Packaging System va nous y aider. »
Aujourd’hui, Emballage Cartier fait partie des meilleurs du continent dans son domaine. L’entreprise, née au début des années 80, a réalisé un sacré chemin. « Mon père a lancé son affaire dans le garage de mon grand-père maternel, se souvient David Cartier. Il distribuait des produits sanitaires aux entreprises. Ensuite, ses clients lui ont demandé des boîtes ou du tape. Il disait toujours ‘oui’ pour aider les personnes. Finalement, l’emballage a pris le dessus sur le sanitaire. »