Une ado veut un Chambly plus propre

Audrey Pellerin, 17 ans, passe, depuis quelques semaines, ses temps libres à ramasser les déchets dans son secteur. Elle aimerait inspirer d’autres personnes à emboîter le pas. #unsacparjour.

Tous les jours, depuis près de trois semaines, elle sort de chez elle pour ramasser les déchets qu’elle trouve sur son passage. « J’habite derrière le skate park. C’est dégueulasse. Tous les jours, je ramasse entre sept et dix sacs dans un rayon d’un kilomètre de chez nous », indique Audrey Pellerin.

Les jours de semaine, alors que l’élève de quatrième secondaire a de l’école, elle y va moins longtemps. Le week-end, elle passe sa journée à l’extérieur pour ramasser les détritus. Elle y va surtout seule, mais elle reçoit occasionnellement l’aide d’amis. Son record est de 15 sacs pleins.

« Si tous les jeunes ramassaient au moins un sac par jour, Chambly serait beaucoup plus propre. » – Audrey Pellerin

Trouvailles

Au cours de ses sorties, elle a trouvé des choses utiles et encore fonctionnelles. Parmi ses trouvailles, on compte des haut-parleurs, des ballons et de l’argent.

D’un autre côté, elle a déjà trouvé des seringues. « Je suis allée les porter dans une pharmacie », précise-t-elle. Audrey Pellerin a aussi trouvé de la vitre. « C’est pour la sécurité de tout le monde. Les gens ne se rendent pas compte que ça peut être dangereux », déplore-t-elle.

Ce qu’elle trouve en plus grande quantité, ce sont des mégots de cigarettes. Elle estime qu’elle peut parfois passer une heure à ne ramasser que ce type de détritus.

« Si tous les jeunes ramassaient au moins un sac par jour, Chambly serait beaucoup plus propre », croit-elle.

Elle estime que c’est une bonne façon d’occuper ses temps libres. « J’aime ça. Ça permet de passer du temps dehors. C’est aussi gratifiant, car je fais quelque chose de bien plutôt que de perdre du temps à des choses inutiles », dit-elle.

Conscientisation

L’adolescente a visionné des reportages et obtenu de l’information dans ses cours de sciences qui l’ont conscientisée. « La planète Terre ne nous appartient pas. Ce n’est pas à nous de décider de la scrapper. C’est dommage, on est rendus à un point où il faut agir vite », déplore-t-elle.

Audrey aimerait que les citoyens prennent conscience de l’importance de disposer de leurs restes proprement. Si elle voit quelqu’un jeter un déchet par terre, elle lui fait savoir « poliment, sans faire la morale ».

Le regroupement Éco-citoyens Chambly s’est réjoui de cette initiative qui s’inscrit dans sa mission « Prendre soin de la nature et de notre environnement ». « Un geste comme celui-là fait prendre conscience de l’impact de nos gestes au quotidien. On espère que ça fasse boule de neige », affirme Sonia Gagnon, fondatrice du regroupement.

Audrey se questionne sur les employés de la Ville qui ont cette tâche de nettoyer les espaces publics. À la Ville, on indique déployer tous les efforts pour ramasser les déchets. Différents services sont impliqués dans cette tâche : les employés des travaux publics, ceux des loisirs, des étudiants embauchés pour s’occuper de l’horticulture et ceux qui ont le contrat de tondre le gazon des parcs. Ils ont tous différentes tâches, dont celle de ramasser les détritus au sol. La directrice des communications, Micheline LeRoyer, indique qu’il y a plus de 40 parcs et espaces verts à Chambly. Elle rappelle également que depuis quelques années, la Ville remet aux citoyens des articles pour effectuer le nettoyage de leur terrain lors de l’Opération grand ménage.