Éducation : un transfert choque une citoyenne

Elizabeth Paffrath, une citoyenne de Chambly, aurait voulu que sa petite fille puisse demeurer à l’école de son quartier Madeleine-Brousseau au lieu d’être transférée à l’école de Bourgogne en septembre prochain.
« Quand on avait acheté le terrain en 2011, il n’y avait pas de maison et l’école n’était pas construite encore, explique Elizabeth Paffrath en entrevue. Ils calculent à l’ancienne manière; ils ne se rendent pas compte qu’on est très proche de l’école. Ça me choque. »
Sa petite fille Elizabetha Lévesque qui est en classe maternelle à l’école Madeleine-Brousseau depuis septembre devra utiliser le transport scolaire pour aller à l’école de Bourgogne.

« Ils calculent à l’ancienne manière; ils ne se rendent pas compte qu’on est très proche de l’école. Ça me choque. » -Elizabeth Paffrath

De chez elle, sur la rue Bruyère jusqu’à l’établissement, la petite fille marche tout au plus 500 mètres de distance, soit un parcours qui se termine par un sentier asphalté d’environ 150 mètres à travers un parc. « Sur notre rue, il y a un passage (sentier) qui est déblayé par la Ville et l’école a une porte sur ce côté-là pour accepter les élèves marcheurs », illustre la citoyenne.
Le transfert de l’élève, ajoute Elizabeth Paffrath en citant la direction de l’établissement, est basé sur la distance des rues empruntées par les autobus scolaires.

Trop d’inscriptions

Maryse St-Arnaud, conseillère en communications à la Commission scolaire des Patriotes (CSP), indique que « le calcul doit être uniforme pour tous les élèves d’un numéro civique à un autre en suivant le parcours que la Ville déneige. On ne peut pas emprunter un sentier ».
La conseillère fait état d’un grand nombre d’élèves à l’inscription. « Le surplus c’est en préscolaire et en première année. En préscolaire, l’établissement a une capacité d’élèves pour deux locaux, mais il y a des inscriptions pour l’équivalent de six locaux. Il y a quatre classes de trop. Et en première année, il manque l’équivalent d’une classe. »
Maryse St-Arnaud explique par ailleurs que dans Chambly, « il y a de la place pour tous les élèves et c’est pour cela qu’il y a des transferts. Si on est rendu à l’élève marcheur, c’est qu’il y a un très grand surplus ».
La citoyenne se montre contrariée de ne pas avoir l’assurance que sa fille retourne à son école de quartier pour l’année scolaire 2019-2020. « Pourquoi aller plus loin ? s’interroge la citoyenne. Je paie une grosse taxe scolaire et vous me dites que je ne peux pas envoyer ma fille à mon école de quartier que je peux voir de ma fenêtre. »