Un système de justice luxueux

Les 26 et 27 octobre, entre 9 h et 16 h, la Clinique juridique téléphonique du Jeune Barreau de Montréal (JBM), en partenariat avec le Barreau du Québec, sera au bout de la ligne pour donner aux citoyens des conseils juridiques gratuits par voie téléphonique.

Ce sera la 33e fois que sera offerte cette clinique, mise à la disposition des citoyens du Québec deux fois par année. En avril dernier, plus de 3 500 appels ont été enregistrés comparativement à un nombre total de 2 100 communications en avril 2018.

Pour le travailleur moyen, l’accès à la justice n’est pas sans laisser de traces dans un budget modeste. Selon le rapport adopté par le Conseil d’administration du Barreau du Québec, fait en février 2016, le tarif horaire d’un avocat varie entre 100 $ et 200 $. Il n’est pas long que la facture grimpe vers de faramineux sommets.

« L’initiative du JBM vise à améliorer l’accessibilité à la justice pour les citoyens québécois et enregistre un nombre croissant d’appels d’année en année », décrit le JBM dans un communiqué de presse.

Un service juridique gratuit pour la population

Plus d’une centaine d’avocats et de notaires bénévoles de toutes les régions du Québec seront de l’escouade.

3500 – C’est le nombre d’appels reçus lors de la 32e édition de la Clinique juridique téléphonique d’avril dernier.

« Le JBM met en place des actions concrètes comme la Clinique juridique téléphonique qui contribue, année après année, à améliorer l’accessibilité à la justice. Nous collaborons avec nos consœurs et confrères du reste du Québec afin de répondre au plus grand nombre possible de questions des citoyens », déclare Me Sabine Uwitonze, présidente du JBM.

Questions fréquemment posées

Au fil des quelque 3 500 appels reçus lors de la 32 édition, les sujets les plus visités ont été les suivants : familial (22 %), responsabilité contractuelle (17 %), criminel et pénal (10 %), successions (8 %), travail (7 %), responsabilité extracontractuelle (7 %), logement (6 %) et public – administratif (5 %).

Le Journal de Chambly a tenté de joindre le bâtonnier du Québec, Paul-Matthieu Grondin, pour une entrevue, mais celui-ci n’a pas répondu positivement à la demande.

BOÎTE INFO

Une iniquité entre les genres :

Selon le rapport adopté par le Conseil d’administration du Barreau du Québec, les femmes demandent un taux horaire moins élevé que les hommes. En 2015, la tranche médiane du taux horaire pour les femmes était de 101 $ à 150 $, alors qu’elle se trouvait entre 151 $ et 200 $ pour les hommes.

Cette différence peut s’expliquer en partie par le fait que les femmes ont en moyenne moins d’années d’expérience que les hommes, et aussi par le domaine de droit exercé et le type de clientèle desservie soit, dans le cas des femmes, une prédominance du droit familial et une clientèle composée d’individus.