Un record sur la rivière Richelieu pour la persévérance scolaire
Le 8 juin, dans le cadre d’un projet sur la persévérance scolaire, Gillaume Larouche a réalisé un record en surfant sur une vague de la rivière Richelieu pendant 6 h 12 minutes.
Le Richelois est enseignant au secondaire en arts plastiques et en éducation physique. Or, le parcours de celui-ci n’a pas été un long fleuve tranquille et il lui est arrivé de sortir du lit de la rivière de sa scolarité, parfois houleuse. Par le biais d’un programme de persévérance scolaire sur lequel il investit du temps depuis cinq ans, l’homme priorise le fait que l’écolier doit apprendre à se connaître avant toute chose afin de s’outiller adéquatement pour affronter la vie.
« Les jeunes n’apprennent pas nécessairement ce qu’ils sont à travers les notions et les matières. Le modèle scolaire est parfois trop uniforme et pas suffisamment axé sur l’aspect humain », affirme Guillaume Larouche, qui se dit inspiré par Pierre Lavoie et Frédéric Dion.
Record et persévérance
C’est la persévérance que M. Larouche a personnifiée quand il est monté sur sa planche à 6 h 45 pour amorcer son marathon aquatique. Son objectif initial était de demeurer debout pendant quatre heures. Après plus de six heures, il a volontairement cessé afin de se donner la chance de battre ce record l’année prochaine.
« Le modèle scolaire est parfois trop uniforme et pas suffisamment axé sur l’aspect humain. »
– Guillaume Larouche
« Je veux que mon action reflète la persévérance. Je me suis entraîné très fort pour y arriver, en raison de cinq mille squats en un mois. L’autre difficulté imprévue était la température de l’eau. Je devais constamment déplacer mes pieds sur la planche pour ne pas qu’ils gèlent », indique l’homme de 44 ans. « Mentalement, le soleil, en se déplaçant sur la vague au fil de la journée, troublait mes repères. J’étais désorienté », ajoute-t-il.
Salon des passions
Dans l’optique de répondre aux besoins d’une masse critique d’élèves, Guillaume Larouche a créé en son école un espace unique, le salon des passions. Visant à stimuler la motivation, ce lieu dynamique est une salle de classe modifiée permettant aux jeunes de découvrir et d’échanger sur leur passion.
« Les élèves viennent y faire des présentations orales sur leur passion. Aussi, des influenceurs au parcours peu commun sont invités et communiquent aux élèves leur passion. Ils sont là pour montrer aux jeunes que, malgré un parcours atypique, on peut aller au bout de ses rêves », exprime avec enthousiasme M. Larouche.
Cheval de bataille
Un seul salon des passions au Québec, ça semble bien peu. « C’est mon prochain cheval de bataille. J’aimerais pouvoir présenter l’idée au ministre de l’Éducation. Je l’ai créé en un lieu, j’aimerais maintenant voir ce projet à plus grande échelle », conclut l’enseignant, qui verra l’an prochain sa tâche d’enseignement réduite afin qu’il consacre plus de temps à son projet dont l’objectif est, entre autres, de réduire le décrochage scolaire.