Un rallye et un souper pour financer la Clinique Pro-Santé

Samedi, 48 voitures ont sillonné les rues de Marieville et plus de deux cents personnes ont dégusté un spaghetti afin de financer la Clinique Pro-Santé.
Les organisateurs ont amassé 10 467 $. Il n’a cependant pas été possible de connaître le pourcentage que représentait cette somme dans le budget de fonctionnement de la clinique.
Monic Paquette, membre organisatrice de l’évènement, soutient que c’est un montant substantiel.
Pour participer aux activités, les gens devaient débourser 45 $ par voiture et 10 $ pour un souper adulte. « Il est aussi possible de faire des dons », mentionne-t-elle. « On a dépassé nos projections en nombre de participants », indique Gaétan Rozon, également membre du conseil d’administration de l’organisme.
La mairesse Caroline Gagnon y participait à titre personnel. « J’ai acheté mes billets personnellement, précise-t-elle. C’est la seule offre de service de médecine familiale. »
Mme Gagnon a déjà siégé au conseil d’administration de la Clinique avant d’être élue à la tête de la Ville. À titre de mairesse, elle trouve l’activité du rallye formidable puisqu’il offre une visibilité aux commerçants. Une quarantaine d’endroits ont été ciblés.

« Dès que la clinique va voler de ses propres ailes, la Ville va se retirer » -Monic Paquette

Subvention de la Ville

En plus des activités de financement, la Clinique Pro-Santé, ouverte au printemps 2015, reçoit également une subvention annuelle de la municipalité. Pour 2018, elle était de 110 000 $. Le montant sera budgété à nouveau pour 2019, ce qui représentera la 4e aide financière consécutive.
Il s’agit du montant le plus important remis à un organisme par la Ville, selon la mairesse.
« Dès que la clinique va voler de ses propres ailes, la Ville va se retirer », mentionne Mme Paquette. « Toutes les entreprises prennent environ cinq ans avant d’être viables », ajoute Mme Gagnon.
Par contre, l’OSBL restera toujours en place pour soutenir financièrement la clinique.
Mme Paquette est conseillère municipale et siège bénévolement au conseil de la Clinique, comme tous les autres membres. Elle le fait à titre personnel et non d’élue.
« Il faut faire notre part pour aider notre monde et pas attendre après les autres », scande-t-elle. Mme Gagnon mentionne que la Ville aide une trentaine d’organismes sur son territoire et que la Clinique en est « une parmi les autres ». Les subventions sont remises aux organismes lorsqu’ils présentent une demande accompagnée de leur état financier. Le montant est octroyé selon ce qu’ils demandent et leurs besoins.

Centre sportif Rouville

De l’autre côté, le Centre sportif Rouville (CSR) a soutenu à diverses reprises dans les pages du Journal de Chambly ne pas obtenir d’aide de la Municipalité. L’organisme dit être en difficulté financière depuis trois ans. Hydro-Québec lui a d’ailleurs coupé momentanément l’électricité pour faute de paiement.
La mairesse mentionne que les relations sont difficiles entre l’organisme et la Ville. Elle siège maintenant au conseil d’administration de CSR en remplacement de la conseillère Cynthia Vallée qui a quitté la vie politique municipale.

Politique

Danielle Pilette, professeure à l’Université du Québec à Montréal, experte en gestion et finances municipales, indique qu’il n’y a pas de problème à ce qu’une ville finance un organisme sans but lucratif qui gère une clinique médicale. Elle cite en argumentaire un document du ministère des Affaires municipales sur l’assistance financière aux personnes et organismes. Il stipule que l’aide financière municipale aux organismes doit notamment contribuer à la qualité de vie de l’ensemble de la population. « Ça répond tout à fait à ça », dit-elle.
Cependant, elle recommande aux Villes de se doter d’une politique claire qui permet d’arbitrer les demandes des différents organismes.

La clinique en bref

Quatre médecins sont actuellement en poste à la clinique Pro-Santé de Marieville. Le conseil d’administration aimerait en accueillir davantage.
Les services d’un chirurgien, de nutritionnistes et diététistes, d’inhalothérapie et de psychothérapie sont aussi offert aux patients. Une infirmière est aussi en poste.