Un projet pour redonner vie au mont Rougemont

Les randonneurs circulent de façon non organisée et nuisent aux milieux naturels du mont Rougemont, qui se trouve actuellement dans un piètre état. Afin de remédier à cette situation, l’Association du mont Rougemont a mis sur pied, avec l’aide financière

Le mont Rougemont est fréquenté par de nombreux randonneurs en raison de sa proximité avec Montréal. Selon le coordonnateur de l’association, Pierre Pontbriand, il est difficile de baliser l’accès puisque la montagne appartient à environ 350 propriétaires, répartis dans trois villes et le même nombre de MRC.

«Il y autant d’opinions que de personnes. C’est difficile d’avoir une vision commune», soutient-il.

M. Pontbriand souligne aussi que de réglementer la circulation coûterait cher, car il faudrait notamment engager des employés, construire des infrastructures et assurer l’entretien des sentiers.

Une restauration essentielle

:Les travaux consisteront notamment à fermer des sentiers, arracher des plantes exotiques envahissantes, planter des végétaux indigènes, enlever des déchets et signaler les zones sensibles. Ils permettront, entre autres, de contrer la fragmentation des habitats, l’érosion et la compaction du sol.

Cette année, l’organisme, qui regroupe environ 80 propriétaires possédant plus de 60% de la superficie de la montagne, procède à l’état des lieux. Une vingtaine de propriétaires, qui détiennent une cinquantaine de lots, ont accepté que l’association procède à un diagnostic de leurs propriétés.

Cet hiver, un cartable regroupant une cinquantaine de suggestions de projets de restauration sera mis à leur disposition afin qu’ils puissent réaliser des travaux. Des équipes de sensibilisation parcourront aussi la montagne à l’été 2017 afin de sensibiliser les randonneurs.

«Nous voulons que les propriétaires prennent en charge la protection des milieux naturels. Cela ne veut pas dire de ne pas exploiter leurs lots, mais plutôt de le faire en s’assurant de protéger les sites et les espèces exceptionnelles», dit Pierre Pontbriand.  

Une propriétaire engagée

Francine Lalonde, une propriétaire membre de l’association, trouvait important de contribuer. Elle  a constaté deux problèmes de détérioration du milieu naturel sur son lot: la présence d’une plante exotique envahissante et la dégradation d’un sentier qui passe sur son terrain.

«Le sentier est fréquenté et, puisqu’il se trouve dans un milieu humide, il se détériore. Le chemin a été élargi au fil du temps, car les randonneurs veulent éviter la boue», explique-t-elle.

Des véhicules motorisés circulent sur sa propriété sans en avoir la permission et amplifient la dégradation du milieu naturel.

Mme Lalonde est aussi préoccupée par le passage de randonneurs sur son lot, car elle est responsable de ce qui leur arrive.

«Je considère la montagne comme un patrimoine commun. Si elle est en meilleur état, tout le monde va pouvoir en profiter», conclut-elle.