Un prix de groupe pour l’abattage des arbres à Carignan
ENVIRONNEMENT. La Ville de Carignan lance un appel d’offres pour l’abattage des frênes sur les terrains privés de son territoire, afin de faire bénéficier les citoyens d’un prix de groupe.
La Ville défraie les coûts pour l’abattage des frênes malades sur les terrains municipaux. Sur les terrains privés, les frais liés à la coupe des arbres sont de la responsabilité des propriétaires. Avec cet appel d’offres, la Ville souhaite alléger la facture des citoyens.
Elle invite donc les propriétaires de frênes intéressés à profiter de ce forfait à s’inscrire sur le site web de la ville d’ici le 25 septembre. On demande d’inscrire quelques informations, dont le diamètre de l’arbre, en plus d’installer un ruban rouge autour de ce dernier afin de géolocaliser les arbres qui seraient coupés.
Ces données permettront de produire l’offre la plus fidèle. Les contrats d’abattage devraient par la suite s’effectuer entre le mois de novembre et mars, tout dépendant du nombre d’arbres à couper.
La Ville se charge de coordonner l’appel d’offres pour obtenir le meilleur prix pour ses citoyens et l’entrepreneur prendra ensuite le relais pour faire le suivi avec les citoyens.
Une deuxième vie
Le conseil de la Ville a d’ailleurs voté en faveur de sa participation à un programme de valorisation du bois atteint par l’agrile lors de la séance du 1er septembre. Ce projet, coordonné par le Jour de la terre, en association avec le projet <I>On frêne<I>, sera déployé dans six municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Le projet vise à donner une deuxième vie au bois attaqué par le parasite venu d’Asie. Ce bois pourra donc être utilisé de différentes façons pour le sciage, pour des fins de pâte et papiers ou de cogénération, un principe qui vise à produire de l’énergie mécanique et de la chaleur en même temps. Les copeaux sont l’usage le plus courant, servant par exemple aux terrains de la ville.
Plusieurs critères doivent être respectés au niveau du diamètre et de la coupe du bois pour éviter la propagation de la maladie pour l’arbre. Ces conditions seront données aux arboriculteurs afin qu’ils puissent opérer leurs activités en conséquence.
Dans le cadre de ce projet pilote, la Ville se charge d’offrir le site pour recevoir le bois. Le garage municipal est donc prévu à cet effet. Les citoyens intéressés à faire parvenir du bois doivent appeler à la Ville d’abord.
Rappelons qu’en 2008, le premier frêne infesté par l’agrile au Québec était détecté à l’île Demers à Carignan.