Un pas de plus vers l’acquisition de l'île au Foin par la Ville

CARIGNAN. La Ville de Carignan veut aller de l’avant avec l’acquisition de l’île au Foin pour un montant de 3,8 M$. Le maire René Fournier a bon espoir de pouvoir finalement mettre un point final à cette saga, qui dure depuis près de 15 ans.

Selon les explications du maire données lors de la séance extraordinaire du 15 septembre dernier, le conseil devait adopter officiellement ce règlement d’emprunt afin d’enclencher le processus de subventions. Le principal bailleur de fonds s’avérerait la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), par le biais du Programme d’aide financière pour les projets contribuant à la mise en place de la trame verte et bleue sur le territoire métropolitain.

Le montant couvre les frais inhérents à la transaction pour que la Ville puisse faire l’achat de cet écosystème forestier exceptionnel, afin de la garder vierge pour toujours.

Le maire assure que si les subventions obtenues s’avèrent insuffisantes, la Ville fermera le règlement d’emprunt et n’ira pas plus loin.

« Je pense que l’île mérite d’être gardée à un juste prix. Si le montant est raisonnable, je pense que les gens sont assez ouverts d’esprit en 2015 et qu’ils ont une vision à long terme », suggère René Fournier.

La Ville ne connaît pas le pourcentage du montant qui sera subventionné. Le maire s’est donc personnellement engagé devant des résidents à ne pas aller de l’avant avec le projet s’il n’est pas au moins subventionné à 50 %. Ceci équivaudrait grosso modo à une hausse de taxes annuelle de 30 $ pour le propriétaire d’une maison de 300 000 $.

Ceci n’a pas manqué de faire réagir les citoyens présents lors de l’adoption du règlement d’emprunt.

« Qu’est-ce qu’elle a cette île là pour être si précieuse? Les oiseaux et les grenouilles iront ailleurs. De la vie, il y en a partout », a lancé un citoyen lors de la période de questions. Le ton a rapidement monté entre les citoyens.

Le maire a donc invité les opposants à signer le registre à l’hôtel de ville pour manifester leur désaccord. Si le livre obtient plus de 500 signatures, la Ville a deux choix : annuler le règlement d’emprunt ou aller en référendum.

Rappelons que le propriétaire de l’île, le promoteur Mario Venafro, souhaitait implanter un projet de développement résidentiel de maisons de luxe sur le territoire. Sous l’administration du maire de l’époque, Jean-Guy Legendre, les règles d’urbanismes avaient été modifiées pour bloquer ce projet de construction. Les deux parties se trouvent d’ailleurs en cour sur la question.

Le maire de Carignan spécifie que l’acquisition de l’île permettrait également de mettre fin à ces recours juridiques et aux frais associés.