Guide alimentaire canadien: Un outil pour plusieurs services

Les garderies, les centres d’hébergement de soins longue durée ainsi que les écoles se conformeront au nouveau Guide alimentaire canadien, si ce n’est déjà fait.
Ces entités ont l’obligation de suivre le Guide alimentaire canadien pour développer leur offre alimentaire. Les personnes interrogées dans ces différents milieux ont indiqué qu’elles analyseront attentivement la nouvelle version afin de s’y conformer le plus possible.
Dans le nouveau Guide, il est notamment recommandé de consommer davantage de produits d’origine végétale, de manger abondamment de fruits et légumes et de boire de l’eau principalement.

Garderies

Pour certains centres de la petite enfance (CPE) et garderies en milieu familial, la transition était déjà amorcée. Mélanie Gauthier, directrice générale du CPE Franquette la Grenouille à Chambly, voit d’un bon œil cette nouvelle version. « C’est une bonne nouvelle, il ‘’fait plus de sens’’, dit-elle. Ça fait plusieurs années qu’on parle de ça et ça avait fait son chemin. Si on a quelque chose à changer pour se conformer, ça va juste améliorer notre offre. »
Elle précise que son CPE offrait déjà de façon régulière des repas à base de protéines végétales. Elle estime que c’est possiblement la même réalité dans d’autres. « Il y a certains milieux qui, au cours des années, ont revu à la baisse leur offre de viande. Avec les coupes qu’on a connues, c’est une belle option pour réduire les coûts. » La directrice souligne que ce n’est pas la seule raison de l’ajout de protéines végétales au menu.

« Si on a quelque chose à changer pour se conformer, ça va juste améliorer notre offre. » – Mélanie Gauthier

Dans les prochaines semaines, la cuisinière de son centre participera à une formation avec d’autres cuisinières du regroupement des CPE de la Montérégie afin de voir ce qui peut être fait pour bien adapter les menus au Guide.
Suzanne Lapierre, responsable des services de garde en milieu familial de Chambly, Carignan et Saint-Basile-le-Grand au bureau coordonnateur, abonde dans le même sens : « On va être là pour accompagner nos responsables de services de garde dans les changements, s’ils ont des changements à apporter. »
Elle ajoute que le bureau coordonnateur n’imposera pas un menu, mais s’assurera que la règle soit respectée, notamment par des visites.

Résidence pour personnes âgées

La directrice générale du Centre d’hébergement Manoir Soleil mentionne être en accord avec le nouveau Guide. Cependant, il n’est pas facile de changer de façon draconienne les habitudes alimentaires de ses résidants. « On doit faire les changements doucement, avance Christine Grégoire. C’est une génération qui est habituée de manger de la viande. Par exemple, des patates pilées, on ne pourrait pas ne plus en servir. C’est une activité pour eux de manger et un plaisir de partager un repas. »
Elle fait observer que tout est cuisiné sur place en référence au Guide : « Je me demande si ça va avoir un gros changement. On ne pourrait pas donner à nos aînés des assiettes qui ne sont pas santé. Leur système est trop faible. »
Le Centre a recours à des nutritionnistes pour élaborer les menus. Mme Grégoire soutient également que certains résidants ont des conditions physiques qui nécessitent une diète spéciale. De plus, les portions varient selon l’état de santé.
Pour les CHSLD du territoire, au CISSS de la Montérégie-Centre, on réitère que « les nutritionnistes des établissements devront assurément se baser sur le nouveau Guide alimentaire canadien pour élaborer les menus dans les CHSLD ». Par contre, on concède qu’ils devront d’abord « prendre le temps nécessaire pour s’approprier ce nouveau document ». Il n’est donc pas possible pour le moment de savoir l’impact que ça aura sur les menus.

Écoles

À la Commission scolaire des Patriotes (CSP), on mentionne que les écoles qui ont des cafétérias doivent se soumettre à la politique alimentaire qui se base entre autres sur le Guide. « On va prendre connaissance des nouvelles dispositions et apporter des changements s’il y a lieu. À première vue, les changements seraient mineurs », affirme Maryse St-Arnaud, porte-parole de la CSP.
Au moment d’écrire ces lignes, la Commission scolaire des Hautes-Rivières n’avait pas rappelé le journal.