Un cancer qui touche les pompiers
Pour la 11e édition de la Marche Myélome Multiple de Montréal, le Chamblyen Jean-François Couture, pompier depuis 23 ans qui a reçu un diagnostic de myélome multiple, a décidé de s’impliquer en devenant le porte-parole de la Marche qui aura lieu le 6 octobre, à 10 heures, au collège John Abbott, à Sainte-Anne-de-Bellevue.
Au printemps 2017, à 44 ans, l’univers de Jean-François Couture a basculé alors qu’il a reçu la confirmation qu’il était atteint d’un myélome multiple, un cancer des plasmocytes peu connu et incurable, en corrélation avec sa profession.
« Les pompiers sont plus à risque, car nous sommes en contact avec les contaminants issus de la combustion. Ces matières toxiques se retrouvent sur nos équipements et nos vêtements et entrent par les pores de notre peau. C’est un cancer qui touche de nombreux pompiers puisqu’il est reconnu par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail du Québec comme étant lié au métier de pompier », explique l’homme qui œuvre à Longueuil.
Bien qu’étant actif et en bonne santé, Jean-François Couture ressentait une fatigue extrême. Il dormait de 12 à 14 heures par jour, mais n’arrivait pas à bout de sa fatigue. Épuisé, il est allé consulter un médecin. Après plusieurs tests, il a appris que ses reins ne fonctionnaient qu’à 10 % de leur capacité normale, un symptôme souvent décelé chez les personnes atteintes d’un myélome multiple.
« Par le simple fait de pouvoir contribuer aux tâches ménagères, je me sens chanceux. » – Jean-François Couture
Un porte-parole positif
Jean-François Couture a reçu avec succès une autogreffe de cellules souches en décembre 2017. Il est actuellement en rémission et poursuit des traitements de maintenance.
« Je récupère bien, j’ai de l’énergie. À la base, les pompiers aiment aider. Je me sens en forme, alors je me suis dit qu’il était temps de redonner aux gens. Par le simple fait de pouvoir contribuer aux tâches ménagères, je me sens chanceux. Il faut accepter son nouveau rythme et apprendre à se respecter », communique M. Couture d’une énergie contagieuse.
Espérance de vie qui augmente
Quand le diagnostic est tombé, le médecin du Chamblyen avançait une durée de vie allant de deux à cinq ans.
« Depuis 2017, les choses ont déjà évolué. On parle désormais de huit à dix ans. Dans les marches, je vois des gens qui vivent avec la maladie depuis dix, quinze et même plus de vingt ans. Il y a de l’espoir. »
Parlant d’espoir, le pompier souhaite pouvoir remettre sa combinaison d’ici quelques mois et retourner sur le terrain pour éteindre les feux.