Un bar encourage le mouvement du 28 jours sans alcool

Si certains bars pestent contre le mouvement de 28 jours sans alcool, Délires et Délices, à Chambly, a décidé d’en profiter pour promouvoir ses bières sans alcool.
« Ceux qui veulent faire le challenge peuvent venir quand même », soutient Annick Cormier, copropriétaire de la microbrasserie.
Délires et Délices propose toute l’année trois bières non alcoolisées; une blanche, une rousse et une blonde de marque Gourmandise Allemande. Mme Cormier souligne que le goût s’apparente à une bière alcoolisée. « Avant, le goût de la bière qu’on recherche n’était pas là, dit-elle. Aujourd’hui, les bières sans alcool sont goûteuses et bonnes. C’est plus vendeur qu’avant. »
La copropriétaire soutient ne pas être contre le mouvement, surtout que ça sert à la cause de la Fondation Jean Lapointe. C’est pour cette raison qu’elle a plutôt choisi de faire la promotion de ses produits non alcoolisés. Elle mentionne que les mois de janvier et de février, qui suivent le Temps des Fêtes, sont plus tranquilles dans son commerce.
Au bar Le Lounge, la gérante Marie-Michèle Montpetit abonde un peu dans le même sens. « Janvier et février sont des mois plus morts dans l’année. Je ne sais pas si ça a un lien avec ça », mentionne-t-elle. La gérante ajoute que ça concorde également avec les résolutions du Nouvel An.
Son commerce propose également trois bières non alcoolisées et prépare plusieurs cocktails sans alcool. « Il y a une bonne clientèle qui en boit », estime-t-elle.

« Aujourd’hui, les bières sans alcool sont goûteuses et bonnes. C’est plus vendeur qu’avant. » – Annick Cormier

À la microbrasserie Bedondaine & Bedons Ronds, le propriétaire Nicolas Bourgault croit que c’est une minorité qui participe au mouvement. En date du 29 janvier, plus de 4000 personnes étaient inscrites. Pour lui, la modération est mieux que les excès, comme celui de complètement arrêter. « Quand tu ne consommes pas pendant un mois, tu fais quoi, la journée que ça finit? Il est préférable de boire moins, mais de boire mieux. C’est ce que je prône », affirme-t-il.
Son entreprise ne fabrique pas de bières sans alcool puisque l’équipement et la technique ne sont pas les mêmes.
De son côté, le propriétaire du bar Le Vieux Bourgogne n’apprécie pas le mouvement. « Vingt-huit jours sans alcool, ça veut dire que je ne vends rien!, s’exclame Michel Beaudoin. Je ne vends pas du café, je vends de l’alcool. Si je vends juste des boissons sans alcool, je vais faire faillite. » L’homme indique que son commerce devrait commencer à vendre des repas dans les prochains mois.
Il confirme, comme les autres, que janvier et février sont des mois plus tranquilles à son bar.