Un 29e été sur le bassin

Richard Véronneau loue des bateaux et du matériel nautique sur le bassin depuis plusieurs années. Le Chamblyen a pu constater l’évolution du comportement des professionnels et des vacanciers sur l’eau… pour s’y adapter.

Entre canicule et temps orageux, l’équipe de Location Motomarine Sport Chambly est sur le pied de guerre. Kenya attend les prochains usagers de motomarine, l’un des moyens de transport les plus en vue sur le bassin de Chambly. « La saison a démarré doucement à cause de la température, mais lorsque le soleil est présent, on reçoit bien plus de cent appels par jour! Le matin, beaucoup de personnes viennent à 9 heures pour prendre des chaloupes afin d’aller pêcher. Les îles en face de nous sont un bon coin pour pêcher et les promenades sont vraiment sympathiques l’après-midi. »

« Le bassin de Chambly n’est pas dangereux en lui-même, mais c’est le comportement des gens qui fait la différence. » – Richard Véronneau

La motomarine permet de quitter rapidement le bassin pour ceux qui veulent visiter les alentours. Kenya poursuit. « En une demi-heure, il est possible de se rendre jusqu’à Beloeil. Les gens aiment prendre de la vitesse, car les alentours du bassin ne sont pas très achalandés et l’espace est large. On demande donc de faire attention. » Des comportements pas toujours adaptés aux machines ultrapuissantes et forcément plus difficiles à manier sans expérience. « Les gens vont beaucoup trop vite dans les zones non réglementées, estime Richard Véronneau. On essaie de leur parler. Le bassin de Chambly n’est pas dangereux en lui-même, mais c’est le comportement des gens qui fait la différence. Pour cela, nous faisons attention à qui nous louons. »

Expérience et savoir-vivre

Néanmoins, le professionnel assure que la circulation s’est nettement améliorée à la surface de l’eau avec le temps. « Dans les années 90, voire 2000, le règlement existait, mais les gens interprétaient eux-mêmes. C’était compliqué. Depuis, les villes ont été mandatées pour faire respecter la loi et c’est déjà beaucoup mieux. »

Parmi les comportements délictueux, les fêtes sur les bateaux sont en ligne de mire. Il n’est pas rare de voir en été une petite foule se rassembler pour célébrer sur les bateaux, la musique à fond. « C’est bien tant que cela ne dérange pas les voisins, poursuit Richard Véronneau. Mais aussi, naviguer s’assimile à de la conduite. Le pilote ne doit pas dépasser la limite de 0,8 g d’alcool dans le sang. Si c’est le cas, il peut perdre son permis et l’embarcation sera saisie. C’est comme sur la route. »

Depuis plusieurs années, une carte bateau a été créée pour permettre au public de pouvoir circuler sur des embarcations propulsées. « C’est un premier pas, sourit Richard Véronneau. Certains pensent être corrects seulement avec un moteur électrique. Mais la carte bateau est obligatoire. De plus, il faut de l’expérience en termes de navigation. Pour des raisons de sécurité, nous sommes vigilants concernant la location de nos navires. »