Toutes les écoles bientôt dotées d’un avertisseur de monoxyde de carbone

Tous les établissements des Commissions scolaires des Patriotes et des Hautes-Rivières ayant un système de chauffage à combustion auront un avertisseur de monoxyde de carbone, si ce n’est pas déjà fait.
À la Commission scolaire des Hautes-Rivières (CSHR), l’opération a été effectuée durant la fin de semaine des 26 et 27 janvier dans une cinquantaine d’écoles. À la Commission scolaire des Patriotes (CSP), les treize écoles qui n’en possèdent pas en auront un dans les prochaines semaines. Ils sont déjà commandés.
« C’était déjà prévu qu’on en installerait, mais on n’avait pas de plan précis. Avec ce qui est arrivé, on accélère l’installation. La sécurité des élèves et du personnel est primordiale », mentionne Hélène Roberge, présidente de la CSP.
À la suite de la fuite de monoxyde de carbone à l’école primaire des Découvreurs de LaSalle, le ministre de l’Éducation et député de Chambly, Jean-François Roberge, a amorcé des démarches réglementaires afin d’obliger toutes les écoles à se doter d’un détecteur. Il a également demandé que les écoles adoptent un mécanisme d’inspection annuelle afin de s’assurer que les détecteurs soient fonctionnels et opérationnels.
Plusieurs élèves et enseignants ont été incommodés par la fuite survenue le 14 janvier. Certains en ont même gardé des séquelles. Une enquête a été ouverte par le Service de police de la Ville de Montréal afin de déterminer s’il y a eu ou non négligence criminelle.

« C’est une préoccupation de savoir que les membres du personnel et les élèves sont en sécurité. » – Andrée Bouchard

Un risque

« Quand un événement du genre survient, on doit faire un examen de conscience. Ça peut arriver chez nous, soutient Andrée Bouchard, présidente de la CSHR. C’est devenu notre priorité numéro un. »
La directrice des ressources matérielles lui a indiqué, raconte-t-elle, que si une fuite devait survenir, l’installation fait en sorte que le gaz sortira à l’extérieur du bâtiment. Une note en ce sens a été envoyée à tous les parents ainsi qu’à la direction des écoles concernées afin de les rassurer.
« C’est une préoccupation de savoir que les membres du personnel et les élèves sont en sécurité », dit-elle.
La présidente de la CSP mentionne que sur les 74 bâtiments, 34 possèdent un chauffage électrique et n’ont donc pas besoin d’avertisseur. Elle précise que ce ne sont pas nécessairement les écoles les plus récentes, puisque des travaux de remplacement du chauffage ont déjà été effectués dans le passé.
Quant aux autres écoles, qui possèdent un système de chauffage à combustion, vingt-sept ont déjà un détecteur, posé lors de travaux. « Le risque est similaire partout où le chauffage est à combustion. Il n’y en a pas un qui est plus à risque que l’autre », affirme Mme Roberge.
Elle assure que le Service des ressources matérielles effectue régulièrement l’inspection des installations afin que l’équipement soit conforme et en bon état. « On est très vigilants », s’exclame-t-elle.
Au moment d’écrire ces lignes, le Journal n’avait pas obtenu la réponse de la Commission scolaire Riverside.

Intoxication au monoxyde de carbone

Le Gouvernement du Québec a produit un document, Prévenir les intoxications au monoxyde de carbone, paru sur le Web. On y note que chaque année, plusieurs intoxications au monoxyde de carbone surviennent au Québec.
Puisque ce gaz est invisible et inodore, seul un avertisseur peut détecter sa présence. Il se dégage lorsque des appareils ou des véhicules brûlent un combustible, comme le propane, le bois ou le mazout.
En cas de fuite, il est conseillé de se rendre à l’extérieur et de composer le 9-1-1.
Les principaux symptômes d’une intoxication légère sont des maux de tête, de la fatigue, des nausées et des vomissements. Ceux qui souffrent d’une intoxication plus importante peuvent ressentir des étourdissements, de la fatigue, des douleurs dans la poitrine, des troubles de la vision et des difficultés de concentration. Une intoxication grave peut entraîner des problèmes de coordination des mouvements, de la paralysie musculaire, voire une perte de conscience, empêchant ainsi la personne de quitter les lieux.