Toujours plus haut
Lysanne Richard a réalisé un saut vertigineux d’un hélicoptère à environ 25 mètres de hauteur. Une performance qui lui permet aujourd’hui d’être détentrice du record du monde en la matière.
Lysanne Richard a choisi le cadre du lac Memphrémagog pour réaliser son exploit. Durant la populaire Fête des vendanges, la plongeuse de l’extrême, résidente de Chambly, s’est élancée d’un hélicoptère pour réaliser son saut au milieu du lac. Depuis le dimanche 3 septembre, elle détient le record du monde du saut le plus haut, qui était établi à 14 mètres! « Cela fait des années que je devais le faire. C’était prévu en Angleterre en 2017, mais j’étais blessée toute l’année. On a voulu le faire le 28 juillet cette année au lac Memphrémagog, mais la météo ne le permettait pas. Je ne voulais pas encore remettre aussi loin, mais toutes les pièces du puzzle n’étaient pas assemblées. Finalement, on a pu le faire dimanche dernier. »
Ces délais s’expliquent par la complexité que représente un plongeon d’une telle altitude. « C’est une très grosse organisation pour trois secondes, poursuit l’athlète. C’est d’ailleurs un véritable travail d’équipe! Au-delà du plongeon, le contexte est compliqué. Il ne faut pas de jeu ou d’écart dès le départ, car il peut se ressentir davantage à la chute. Un hélicoptère n’est pas vraiment stable, et 250 bateaux étaient autour, ainsi que plus de 20 000 personnes. Le pilote devait aussi être très précis. »
Les moments précédant le saut sont aussi exigeants mentalement, sachant que la moindre erreur à cette altitude pourrait occasionner de graves blessures. « La pression, ça va, sourit Lysanne Richard. Il subsiste toujours un danger à ne pas prendre à la légère. La présence des gens me donne beaucoup d’énergie. L’une des difficultés, c’est de pouvoir s’échauffer, mais ensuite, je monte dans l’hélicoptère en restant assise plusieurs minutes pour me laisser tomber de l’hélicoptère et enfin faire mes figures. C’est vraiment exigeant. »
Aller voir les Québécois
Pour gérer cela, l’acrobate compte sur un mental hors normes. « Il faut beaucoup de concentration et de calme, car le départ est difficile. Il fallait glisser hors de l’hélicoptère pour être debout sur le patin. À ce moment-là, je n’ai plus de casque pour communiquer et mon unique référent visuel est mon chef de la sécurité. Le bruit du vent est assourdissant! » La hauteur de départ choisie était de 24 mètres. Finalement, selon la Chamblyenne, le saut a été effectué à plus de 25 mètres de haut! « Il est compliqué d’être précis avec un hélicoptère. On va attendre les analyses. Mais pour qu’il n’y ait aucun malentendu sur le record du monde, j’ai rajouté la hauteur d’un plongeoir olympique de haut vol, soit dix mètres! On s’est entraînés à 20 mètres de hauteur avec le coach pour ne pas se blesser. Finalement, on a bien géré. »
Désormais, Lysanne Richard savoure le moment. « C’est une satisfaction, mais aussi un soulagement avec l’ensemble des paramètres à prendre en compte. Mon but est de faire vivre de bons moments aux spectateurs. On va discuter au sujet de nos prochains défis et nous voulons mettre sur la table une tournée au Québec. Mon saut a eu plus de rayonnement devant mon public. J’aime rencontrer les gens locaux lorsque je vais quelque part. Une tournée permettrait d’avoir un noyau d’organisation solide auquel s’ajouteront des gens du coin connaissant le secteur. Ce serait plus simple. En parallèle, je donne des conférences aux entreprise et aux enfants en milieu scolaire. J’ai plein de choses à partager! »